Sancerre 2009 « A mi-chemin », Vincent Gaudry
Nez exaltant et de grande expression minérale. Caillou, fumé, puis fruits frais, acidulés, zestes de pamplemousse, agrume. Fond de nez herbe fraîche.
La bouche s’ouvre sur une matière veloutée, oscillant entre le juteux du fruit acidulé et le tranchant du minéral. La finale, fraichement ciselée régale par sa persistance aérienne, sans montrer le moindre signe d’austérité. Respirant, complet, presque incommensurable. Superbe !
*****(*)
Voici un domaine de grande discrétion offrant une gamme magnifiquement interprétée signée du sceau de ses sols, dans le respect de son cépage. Une conduite des vignes que l’on sent précise et de belle allure.Nullement surpris lorsque j’apprends que le domaine propulse par palliers successifs depuis déjà belle lurette les vignes en culture biodynamique. Un domaine que je vais suivre, clairement. Vous devriez en faire autant…j’y ai pris du plaisir à déguster toute sa gamme. Et cette cuvée, Mazette…vrai beau coup de coeur!
Site internet du domaine Gaudry
Situer le domaine Gaudry
Limoux « Louis » 2009, Domaine Hautes Terres. Gilles Azam
Nez fumé puis salin, caillou et terre chaude, fond de fruits jaunes, épices douces (canelle).
Bouche ample, à l’attaque fraiche reposant sur une matière étoffée teintée de fumé. La finale étonne par sa fraîcheur offrant un ensemble harmonieux et précis. Persistance saline et fumée révélant une belle salivation.
****(*)
Malgré sa force, ce vin séduit par la fraîcheur qu’il dégage dans le droit sillage des vins évoluant dans des contrées avantageuses. Travail de fond évident. Clairement, on ressent le vin dépouillé de soufre sans pour autant verser dans l’imprécision ou le fouillis. Et le mérite n’en est que plus grand! Respect…!
Situer le domaine
Emmanuel Delmas
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Marie-Do Lena Bradford
J’aime bien l’idée du Romorantin, assez dense avec souvent une belle amertume en fin de bouche; J’aime bien « La Porte Dorée » de Philippe Tessier dans n’importe quel millésime. J’imagine bien
aussi dans un autre registre un Picpoul de Pinet ou un Vinho Verde pour la résonance entre le gras du pesto et le végétal du basilic avec le CO2 du vin, non ?
edern
Le feu 2010 est actuellement un peu sur la retenue ce qui me semble tout à fait normal, si vous l’ouvrez aujourd’hui c’est intéressant de la boire sur 2 jours voir 3, il se « décontracte »
tranquilement et se livre un peu plus chaque jour, c’est intéressant…En tout cas c’est remarquable d’équilibre, densité et fraîcheur, pureté, profondeur, c’est ciselé, beaucoup de finesse et
malgré tout un beau volume en bouche…Par contre moi je n’ai aucun recul sur ce cpage donc difficle d’établir des comparaisons, je trouve qu’il y a un équilibre qui rappelle certains vins blancs
du roussillon ( roc des anges notammment ), ça peut aussi faire pense à du chanin, au nez il y a quelquechose des blancs du rhône ( fruts jaunes, l’amende amer ) … Heureusement que je ne l’ai
pas dégusté à l’aveugle j’aurai été minable. Belle découverte en tout cas. ( Et procure toi un limoux du domaine de
moscaillou si tu peux )
gérard
Faut-il carafer ? En général je trouve que le carafage des blancs jeunes apporte quelque chose, sur les sauvignons ou chardonnays et même melons. Mais je ne connais pas le Gringet.
Emmanuel DELMAS
Non, je pense que tu n’en auras pas besoin. Au pire tu l’ouvre un peu à l’avance et tu vois comment le vin évolue.
gérard
Merci Emmanuel ca recoupe ce que m’a dit Belluard, au moment de mon achat.
Faut-il goûter en apéritif ou en mangeant ?
Emmanuel DELMAS
Un bon vin se suffit toujours à lui-même ! ,-) A l’apéro oui, à table aussi, sur poisson de rivière, ou fromage ou charcuterie alpins
gérard
J’ai encavé quelques vins de Belluard en novembre dernier mais pas encore goûtés, car d’après le vigneron il faut attendre la cuvée Le Feu 2010 un an. Qu’en pensez-vous ? Sinon j’ai Les Alpes
2010 en gringet et Altesse Grandes Jorasses 2010. Que faire, dans quel ordre et avec quoi ? Je sors du sujet de ce post mais puisque Edern en a parlé, j’en profite.
Emmanuel DELMAS
J’ai également encavé le Feu et les Alpes récemment. On peut débuter avec les Alpes, cépage gringet absolument remarquable. Pour Le Feu, attendre est essentiel, quelques années. Les Grandes
Jorasses, entre 2 et 3 ans même si le vin reste approchable dans 1 an. Mais il faut déjà se confronter aux Alpes, dans un premier temps pour constater la classe de ce cépage…;-)
edern
Vincent gaudry j’ai découvert il y a 2 ans et depuis avec gerard boulay c’est mon chouchou à Sancerre.Gilles azam… ça peut être excellent mais ça part des fois en sucette quand même…As-tu
goûter à limoux ce que fais le domaine de moscaillou? Je suis sûr que le blanc te plairai…Au fait j’ai enfin réussi à goûter cette fameuse cuvée le feu de dominique belluard sur le millésime
2010…bluffant !
Emmanuel DELMAS
Je ne connais ce domaine que de réputation mais je n’ai pas gouté ses vins. Quant à Belluard, c’est un domaine magnifique, des vins de folie. Le cépage gringet, hein…tu as vu ! Quelle classe,
quel éclat, quelle distinction…!
gérard
Eh bien voilà une belle info pour chercher une alternative aux stars de cette appelation en pleine ascension. Du beau monde et de beaux vins avec Mellot (trop cher), Cotat (trop rare),
Pinard (trop de bois sur la cuvée Harmonie), Vacheron (cher et qui marque le pas à mon avis) et, découverts plus récemment Gérad Boulay à Chavignol et Dominique Roger à Bué et Reverdy, déjà
évoqué ici. Une cave de plus à visiter avec Gaudry, mais je n’ai pas grand mérite, Sancerre est à deux pas ! Le site Internet du domaine est en construction et n’apporte pas d’informations sur la
gamme en blanc et rouge ni sur les prix, raisonnables j’espère, car certains vignerons ont tendance à appuyer sur le champignon depuis quelques temps. Encore merci, Emmanuel, de nous faire sortir
des chemins habituels et des sentiers battus.
Emmanuel DELMAS
Sortons des sentiers battus afin de révéler des vins tout autant magnifiques voire davantage prometteurs est un objectif permanent. Il ne faut pas pour autant s’écarter des vignerons cités plus
haut, dans la mesure où ils sont incontournables, et remarquables à plus d’un titre. Il existe des vignerons tout aussi bons mais plus discrets souvent…c’est alors un plaisir de les faire
connaitre.
divorce
Humm !! Un Limoux 2009 accompagné d’un
plateau de charcuterie, d’un croustillant pain de campagne. Un vrai bonheur pour les papilles. Avis de connaisseur, qui vous salut bien !
Emmanuel DELMAS
Osons un magnifique pain de Rolland Feuillas à Cucugnan, alors! ,-)
Patrick Maclart
Je suis heureux qu’un blogueur parisien (ne vois aucune offense dans mon propos, mais il est plus facile de déguster quand on vit dans une région viticole) déguste avec ses neurones et son
palais. Ces micro-cuvées intello-bobo bardées de noms à la con, du genre « mon cul sur la commode » ou « va voir là-bas si j’y suis » (authentique pour la seconde !), mal vinifiées, plus
intellectuelles qu’intéressantes, pour dégustateurs en mal de sensations et d’exclusivité… Ca me gonfle. Ici, deux vins disponibles dans le commerce, et dont la destination finale est la table,
pour du bon miam-miam et des copains. Je ne puis qu’y adhérer.
Emmanuel DELMAS
« Mon cul sur la commode » ! Belle expression !Ah ah ha ha !! Je te retrouve bien là! Je ne vois aucune offense au fait d’être parisien. Néanmoins je précise toujours que je suis un professionnel
du vin, sommelier de mon état et accessoirement blogueur. Je ne suis pas blogueur et accessoirement pro du vin, non ,-)
Emmanuel Delmas
Merci mon Pat’ ! Je reçois ton compliment avec grand plaisir tu sais! Ce vin fut magnifique, vraiment magnifique, comme toute sa gamme d’ailleurs. Il n’y a pas de secret, le travail, le travail,
encore le travail. Ce domaine est épatant.
Patrick Maclart
En voilà un blogueur qui va chercher autre chose que ces vins de blogosphère, ou ces micro-cuvées plus intellectuelles que gustatives, chapeau l’ami.
tiuscha
ça donne envie de découvrir limoux de plus près 🙂
Emmanuel DELMAS
Très joli en effet ce Limoux! Et le Sancerre est une bombe ! Sur une appellation qui a le vent en poupe.