qui ont tout pour tutoyer les sommets. Talent, volonté, humilité, et surtout la passion. C’est à Gevrey Chambertin, plutot à St Philibert, qu’il a élu domicile, c’est donc chez lui, que nous
partons à sa rencontre, en présence de Matthieu et de l’inaltérable Patrick. Eclairage sur ce vigneron qui fera parler de lui…
Galeyrand
21, rue de Gevrey
21220 St Philibert
03 80 34 39 69
5 hectares de vignes, répartis entre Marsannay au nord, et Comblanchien, au sud de Nuits St Georges. A noter, que les vignes, sises sur cette commune ont droit, à l’appellation
Côte de Nuits Villages. (Tout comme, Fixin, Corgoloin, et le hameau de Prémeau-prissey).
L’histoire de Jérôme avec le vin, débute en 1996, avec une rencontre. Alors, officiant dans l’agro-alimentaire, Jérôme se découvre une immense passion pour la dive boisson.
Passion qui se confond avec la rencontre d’un grand vigneron de Gevrey, Alain Burguet.
A son contact, Jerôme Galeyrand apprend le travail de la vigne, où
tout se joue au départ. Puis, le travail au chai, ses 1ères vinifications. Ayant affûté ses armes, notre jeune vigneron part à la conquête de ses 1ères vignes, et le voilà, en 2002, à Gevrey
Chambertin, qu’il connait déjà bien.
UNE CERTAINE PHILOSOPHIE
Jérôme, a, dès le départ eu une idée assez précise des vins qu’il veut élaborer. Il s’imagine « juste » comme un passeur de terroirs.Et cela n’est pas rien du tout !
jolis terroirs.
Pour ce faire, afin de relayer de tels messages, le travail à la vigne est essentiel. De manière évidemment la plus responsable possible. Ainsi, la taille de ses vignes est courte, en guyot, ou
cordon de royat. Les vignes sont entretenues de manière naturelle, désherbées sans engrais chimiques. Chercher le terroir implique bien évidemment, un travail à la vigne, la plus raisonnable
possible. Et Jérôme s’ y attache fortement.
Les vendanges sont repoussées, jusqu’à la meilleure maturité possible. Un fruit bien mûr, doté de beaux tanins. Vendanges recueillies dans des paniers percés. Les raisins bien
entendu sont triés sur le volet, à la vigne, pour commencer, puis sur une table de tri. A souligner que chez Jérôme, les vins sont égrappés.
Les départs en fermentation se font tout naturellement, sans levures chimiques ou de synthèse. Levures donc indigènes.
Avant cela, la macération dure de 5 à 8 jours, à température de cave, autour de 16°.
Les vins évoluent en tonneaux de 12 à 16 mois, selon les vins. Les bois neufs accueillent entre 20 et 30% selon les cuvées. Tout cela, en recherchant juste à intégrer au fruit, une légère
empreinte aromatique, et un joli cadre.Les vins de Jérôme ne sont pas filtrés.
1er millésime, en 2002. Déjà de belles promesses à ce moment-là.
Très peu de soutirage. Malo en fût, entonnage à chaud.
Fixin « Champs des Charmes » 07
15 à 25 % de bois neuf
Cassis acidulé, violette, très légère réduction au nez.
Bouche soyeuse, reposant sur une bonne structure, une jolie touche de bois, et une finale raffinée, offrent un vin plein de subtilite,
souligné par des tanins fins.
****(*)
Marsannay « Combe du pré » 07
Robe grenat foncé, au disque violine, et jambes moyennement épaisses.
Le 1er nez, plaisant et gourmand révèle un fruit bien mûr (cerise, cassis), des pointes épicées de pivoine et de girofle. Envolée minérale à
l’aération.
La bouche soyeuse, offre un joli grain du fruit, propulsé par une très belle fraicheur. Soulignée par de beaux tanins, et une persistance soulignant
un très beau travail d’ensemble, ce vin est remarquable de définition.
*****
admirablement bien interprétée offre une sensation de gourmandise évidente.Ce vin
souligne une grande précision dans le travail.
Morey St Denis « la Bidaude » 07
Fruits noirs, (cassis, mûres), réglisse, puis aubépine.
Bouche d’ une bonne envergure, relatant un fruit noir bien acidulé, reposant sur un joli grain. La fin de bouche révèle une superbe impression de
gourmandise, soulignée par des tanins fins, une tension pleine de terroir.
contenu.
*****
Gevrey 06 « en billard »
Fruits à noyau, amandes, à l’ aération, fruits rouges acidulés, puis réglisse.
Jolie matière, linéaire, et pleine de fruits juteux, bien acidulés, à la touche soyeuse. La finale, plus serrée, révèle des tanins gourmands, et
fourrés. la persistance n’en est que plus intense, grâce à un fruit et un jus bien gourmands. Autoritaire mais si classieux.
******(*)
race offrir une plaisir incroyable ! Long, persistant, de la race…qui s’exprime une fois qu’il le décide…un capricieux ! Ne pas passer à côté…ou être bien accompagné pour ne par le
rater…
Gevrey Chambertin 06 VV « en croisette »
Fruits rouges acidulés, puis fruits noirs. Noyaux, et touche boisée d une grande gourmandise. Prune, floral.
La bouche pleine, et généreuse précède un milieu de bouche hésitant entre fruits et élevage. La fraicheur souligne une superbe dualité avec les
tanins fermes mais confortables.
*****
j’ai immédiatement aimé son « immédiateté ».
Le fruit combat le tanin, l’ élevage prend le dessus, mais offre un confort de bouche indéniable, des tanins fermes.
Pour qui recherche des vins de Bourgogne, bien cadrés, appuyés par le fruit et l’expression des terroirs, alors, les vins de Jérôme Galeyrand y
répondront à merveille. Cette faculté que Jérôme a de transmettre à ses vins, l’empreinte du sol, est évidente. Avec eux, le plaisir est sensuellement immédiat. J’attendais beaucoup de cette
dégustation, et je dois dire, que les vins ont su me séduire malgré mes exigences.
Fruit, mais aussi toucher soyeux en bouche, du grain, et des finales rafraichissantes, soutenues par de très beaux élevages, soulignent le caractère
spécifique des vins de Jérôme. La race de ses vins expriment toute leur profondeur, une fois qu’ils sont bien en place. De la matière, du fruit, du terroir, et de la précision…que demander de
plus, honnêtement ?
Jérôme est un vigneron qu’il faudra suivre de très très près.
PS: Vous trouverez les vins de Jérome Galeyrand chez Votre Sommelier.com
Emmanuel Delmas
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NOUVELLE VISITE CHEZ JEROME GALEYRAND, GEVREY CHAMBERTIN
Juin 2012
Samedi après-midi, arrivée par un temps chaud et ensoleillé à Gevrey Chambertin. Jérôme
Galeyrand vient nous récupérer. Nous nous retrouvons avec une grosse vingtaine de personnes à déguster sur fûts une partie de ses 2011. Côtes de Nuits Villages, Gevrey Chambertin mais aussi
Fixin, notamment. L’occasion de découvrir sa nouvelle cave, et surtout de goûter ses 2011. Malo terminées, vins au calme, faciles à déguster, peu sont chahutés. Il n’est jamais facile de goûter
les vins directement prélevés du fût. Quelques éclairages de la part de Jérôme sur chaque vin, quelques conseils de ma part concernant la dégustation généralement, et sur fûts en particulier. Et
tout le monde a « mâché » en coeur. Et surtout pu ainsi bien mieux ressentir le coeur de chaque vin.
Entouré d’une vigntaine de personnes, et des tonneaux de Jérôme, qui, on le voit sur la photo jouait de la
pipette (tout au fond).
Des Gevrey Chambertin suaves, entre fruité strict, arômes floraux et minéralité contenue (pour
l’instant), acidités franches et tanins fermes tout en restant confortables. Fixin semblant plus strict, ayant les bottes dans sa terre, entre fruité et épices. Là encore le boisé est bien
intégré. Des tanins appuyés mais parfaitement dans le ton. Un vin qui a plu par son caractère affirmé.
Chacun a pu retranscrire à sa façon, mais avec sincérité ses ressentis. Fixin autoritaire mais
causant, des Gevreys plus réservés en l’état dont il faut chercher au delà de ses apparences. Subtilité et suavité combinées.
Un joli vin, complexe et autoritaire, il délivrait un fruité gainé d’une chair suave. Le tout soutenu par une
fraicheur élégante. Un début de patine plein de charme enfonce le clou. Du tout tout bon!
S‘ensuivit un repas autour des vins du domaine, un Bourgogne Antonin magnifique d’énergie et de
verve, à la trame acide lancinante, aux tanins déjà fondus. Un vrai vin de tablée, s’alliant aussi bien sur les charcuteries, que les salades ou même les viandes blanches. Sa fougue peut en
surprendre quelques-uns mais un vrai joli vin. Le clou avec de jolis magnums de 2002 et 2003 qui démontrent malgré leur qualité d’ensemble, les progrès réalisés par Jérôme Galeyrand. Réaliser un
premier millésime n’est jamais facile, naviguant souvent à l’aveugle sans recul nécessaire, le vigneron a généralement tendance à appliquer ce qu’il a appris. Avant de pouvoir petit à petit, au
fil des années, après avoir observé son végétal, s’adapter, et accompagner au mieux ses vignes. Au chai, le travail se précise, les élevages s’affinent laissant place à l’expression la plus pure
du cépage, tout en respectant la bonne lecture des terroirs. Aujourd’hui, les vins de Jérôme se précisent, avec des trames acides souvent magnifiques, offrant de l’éclat à ses vins. Aucun
extraction, des vins sapides, savoureux et raffinés. Il semble avoir trouvé son équilibre. Du très joli travail.
Site du
domaine Jérôme Galeyrand
Domaine Jérôme Galeyrand, St Philibert
edern
et apparament on peut trouver » en billard » à…VandB…en 2004 je crois info ou intox je vais vite vérifier…