Les brettanomyces dites ‘bretts’ sont des levures de contamination. Elles se distinguent entre autres par des arômes de cuir, de sueur de cheval…mais ça va bien au delà. Surtout en bouche…
Vous aimez le vin, et le dégustez plutôt bien. Pourtant, il vous est arrivé de ressentir des sensations étranges sur un vin, que vous aviez du mal à définir? Un nez un peu animal? Une bouche portée sur l’encre ou la gouache? Le vin vous semblait dénué de fruit, et sa finale très amère, marquée par du girofle (gaiacol)? Ce dossier très complet va vous expliquer tout ce qu’il faut savoir sur Brettanomycès.
Dans le cadre de la nouvelle rubrique qui traite des défauts du vin, j’ aborde la levure brettanomycès, qui pose tant de problèmes à nos vignerons. Si le goût de bouchon est le plus connu de tous les défauts, nul doute que les bretts sont en train de prendre le relais. Sujet tabou qui ne le sera donc plus désormais.
LES BRETTANOMYCES
Ah la fameuse odeur de cuir ou de sueur de cheval…!
Mais au fait, que sont les brettanomycès? C’est ce que nous allons voir ensemble prochainement avec un article qui traitera de ce sujet. Et je ne doute pas un seul instant que vous avez toutes et tous déjà goûté un vin contaminé, en pensant avoir dégusté un vin relatant des notes de terroir!
Les arômes de cuir sont ils toujours nobles ?
Je crains bien que non, loin de là…Alors que vous pouviez avoir un doute quant au bien fondé de cet arôme, notamment lorsqu’il est franchement prégnant, vous vous êtes sans doute laissé influencé par le vendeur de vin, vous rétorquant que c’était ici une note propre au terroir !
Balivernes !
Alors, était il, ce vendeur, incompétent ou malhonnête, ou même les deux ?
Brettanomycès ou réduction?
Néanmoins réduire levure brettanomycès à ces arômes là serait bien trop facile, le problème est autrement plus complexe.
Ce dossier sera donc là afin de tenter d’apporter un éclairage si possible assez complet sur ce problème qui commence à devenir plus que sérieux, un véritable fléau qui ne se cantonne plus à quelques régions…
Ensuite, je mets en ligne une très intéressante entrevue avec Christophe Coupez, expert ès bretts, directeur Oenocentre de Pauillac, notamment.
A travers cet entretien, que je présenterai en deux parties, vous constaterez à quel point ces sales bestioles sont difficiles à éradiquer (voire impossible). Il n’y a pas de solutions à priori miraculeuses, tout semble résider dans une question de prévention.
Le dossier se remplira ci-dessous au fur et à mesure que je traiterai les articles. Cette page étant la page de présentation du dossier.
Partie 1: Les bretts – présentation
Partie 2: Entretien avec Christophe Coupez
LES BRETTANOMYCES – Emmanuel Delmas, Sommelier & Consultant en vins, Paris
Les brettanomyces se détectent davantage dans les vins rouges. Brettanomycès. Le gros mot est lâché ! De prime abord, ce terme quelque peu barbare peut ne pas vous parler. Et pourtant, chacun …
Christophe Coupez, directeur de l’Oenocentre de Pauillac ©Alban Gilbert Après un article expliquant assez simplement ce que sont les brettanomycès, comment les ressentir à la dégustation, il m…
https://www.sommelier-vins.com/les-bretts-en-questions-avec-christophe-coupez
LES DEFAUTS DU VIN – Emmanuel Delmas, Sommelier & Consultant en vins, Paris
Si le bon vin offre toujours du plaisir, il arrive aussi parfois que certains d’entre eux révèlent des défauts. Le plus connu d’entre eux étant le fameux ‘goût de bouchon’. Mais il n’est pas l…
Yann
Bonjour et joyeuse fêtes , je suis tombé sur votre blog par hasard, et je le trouve bien fait ,merci
En ce qui concerne les sujets qui fâchent,je me souviens d’une discution sur les levures indigènes ou sélectionnées, dans un salon des vins et je me suis fait jeter par le vigneron……son sauvignon avait des arômes un peu trop pamplemousse à mon gré…….
Isabelle Lamy
Merci pour le partage … j’ai hâte de lire la suite, car je ne connais pas cette levure qui à l’air de causer bien des soucis … 🙁
Gérard
Bonjour,
Excellente initiative Emmanuel, qui éclairera les amateurs que nous sommes. Il est bien délicat d’aborder ce problème directement avec les vignerons, surtout en dégustation dans leurs caves !
J’attends ces articles avec impatience.
Gérard
Emmanuel Delmas
Je n’hésite jamais à en parler avec eux mais on sent en effet parfois qu’il s’agit d’un sujet tabou…