Ce vignoble de la rive droite fait partie des terroirs les plus reputés du monde. Assis sur un sol argileux, de fer et légèrement sableux, le cépage merlot exprime là toute sa classe et sa rondeur légendaire.Associé au seigneur parfois capricieux le cabernet sauvignon, et le cabernet franc, il offre des vins à forte dimension.
En scène, 3 chateaux pour le plaisir de la découverte, après avoir retrouvé une partie de mes notes malencontreusement égarées.
80% merlot
20% cabernet franc
Sol argileux et traces de fer
Le nez se montre toasté et légèrement grillé. Laissant rapidement place aux fruits murs.
Ronde et d’une grande envergure, la matière offre des pointes confiturées un peu écrasantes. La finale semble du coup alourdie et courte, comme freinée par ce volume trop imposant. La fraicheur n’etant pas assez impulsive. Tanins enrobés.
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80% merlot
15% cabernet sauvignon
5% cabernet franc
Le nez semble timide, laissant apparaître par endroits des notes de fruits murs. Une pointe légèrement alcooleuse s’invite.
La bouche devoile une matière ronde, de suite relayée par une franche acidité, le vin déroute un peu. La finale est assez longue, laissant la place à des tanins encore rugueux. Corseté et anguleux, ce vin ne demande qu’à attendre afin de dévoiler son potentiel.
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20% cabernet sauvignon
5% cabernet franc
75% merlot
Terroir de graves.
Le nez grillé et finement brioché oscille entre la mineralité (tabac blond) et les épices (bois, cannelle).
La bouche se montre élégante et droite, en offrant une jolie matière. Prolongée par des notes mentholées lui apportant une fraicheur ciselée.
Une grosse matiere necessite une franche fraicheur. Un vin tout en largeur, charmeur pour qui apprecie ce type d’architecture. L’impulsion de celle-ci confère au vin une allonge se concluant sur des tanins fourrés.
Vin très confortable, d’une remarquable précision. Belle surprise.
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Le millésime 2003 est forcément atypique tant les fortes chaleurs ont contraint les domaines à se montrer vigilants. Risques de pourritures, de raisins trop mûrs, les vignerons ont parfois eu bien du mal à proposer des vins parfaitement équilibrés. Néanmoins, dans l’ensemble, les vins se révèlent plaisants, pour peu qu’on apprécie les ossatures opulentes.
Quelques manques de fraicheur, des vins parfois essoufflés, ou lourds, ce millésime offre une grande hétérogénéité. Malgré tout, 2003 devrait être assez confortable à boire rapidement. Le potentiel de garde reste inéeressant et gageons que quelques surprises sont à attendre d’un tel millésime.
Même si le meilleur côtoie le pire…
Cours oenologie Paris, Lille ou Lyon : pour découvrir les mystères de la vigne et du vin, n’hésitez pas à suivre partout en France un stage d’oenologie Prodégustation. On aura peut-être l’occasion de s’y rencontrer car j’y officie en tant que formateur.
Emmanuel Delmas
stephanie
Bonjour,
je recherche des informations sur l’explication des premiers crus de Bourgogne la signification des noms j’ ai trouvé sur les grand cru par internet mais pas pour les 1er.
Merci d’ avance
Stéphanie
Emmanuel DELMAS
Le plus simple serait sans doute de se renseigner directement auprès des vignerons.
Je ne connais malheureusement pas toutes les origines des parcelles.
Daniel Sériot
Je n’ai pas goûté les 2003 de chez Moueix, pour les autres propriétés, je n’ai pas été globalement séduit, je préfère de loin le classicisme de 2004.Il y a des 2005 superbes ( J’ai énorméméent apprécié La Conseillante et l’Evangile ). 2006 semble être l’appellation réussie à Bordeaux .
Daniel
Emmanuel DELMAS
2005 est sublime, avec de très grandes réussites. Voir les 2 posts à ce sujet sur le blog. 2004 aussi est interessant avec de très belles lectures des terroirs, et une plus grande justesse. Pour 2006, je préfère attendre et déguster pour me prononcer 😉
Emmanuel
Fabrice
Pas client du tout des vins de Bordeaux, mais si vous me prenez par les sentiments avec un Pomerol…
Cordialement,
Fabrice.
Emmanuel DELMAS
J’ai cru comprendre que le vin de Bordeaux n’était pas ton pêché mignon.
Alors, pour le Pomerol, il semble y avoir exception quand même !! 😉
Emmanuel