Ce fut un plaisir particulier pour moi d’ouvrir ce flacon, qui me fut offert voici quelques semaines. Trépignant d’impatience, je l’ouvris en compagnie d’amis.Pour une fois, je me mettais dans la peau du piégeur. Tellement habitué à me retrouver (avec un immense bonheur dois-je l’avouer) souvent piégé.
« Crillon des Vosges » 2003
Michel MOINE
à Rasey Xertigny 88 220
03 29 30 83 78
Ainsi, arrivait l’instant de découvrir cet élixir si précieux car relativement confidentiel.
Certains ont pris la mauvaise habitude de citer celui-ci « vin de rhubarbe ».
Propos choquant s’il en est…le vin n’étant produit UNIQUEMENT que par du raisin. Ainsi ce « vin de rhubarbe », nommé par les profanes, est en fait un blanc moelleux de rhubarbe.
La région des Vosges n’en est pas à son banc d’essai en la matière.
LA RHUBARBE
La rhubarbe est une plante vivace pouvant atteindre 1 mètre de hauteur,
C’est le seul légume utilisé comme un fruit.
La rhubarbe se plait dans les régions procurant un sol humide. Ainsi, on en trouve dans le nord de la France et en Belgique.
LA CUEILLETTE
La période de cueillette a une ‘influence certaine sur la qualité du jus. Les teneurs en sucre et en acidité variant fortement du début juin au début août.
Ainsi pour une variété à gros pétioles lavés de rouge, il a été observé en début juin une acidité de >20 gr/l alors qu’elle était descendue à 13 début août et même 12.5 fin septembre.
Pour la fabrication de blanc moelleux, il est conseillé de choisir une variété peu acide. La préférence ira vers les variétés à pétioles rouges telle la « Queen Victoria ». Sa chair bien rouge convient très bien aux différents usages et particulièrement au vin, car elle est moins acide et bien équilibrée en sucres / acidité.
Il est judicieux de s’orienter sur des variétés à tiges complètement vertes car elles ont moins de sucre et une acidité plus grande.
Les pétioles seront également moins acides si la plante profite d’un emplacement dégagé et ensoleillé. La période de cueillette a donc aussi une influence essentielle sur la maturité donc la teneur en sucre et le taux d’acidité (surtout l’acide oxalique). Celui-ci étant relativement toxique.
DEGUSTATION
La robe se pare d’une couleur jaune citron de bonne intensité, le disque est moyennement épais, les reflets sont argentés. Brillant et limpide, le blanc moelleux semble encore d’une belle fringrance.
Le 1er nez est d’une belle fraicheur.
A l’aération, celle-ci domine les débats, relayée par une impression de fruits bien acidulés (poire, pomme verte, voire mirabelle). La rhubarbe apparait, et explose, toute fraiche, d’une belle acidité, on l’imagine bien verte. Il n’est pas simple, à l’aveugle, si on est pas habitué ou entrainé, à isoler l’arôme de rhubarbe.
En bouche, l’attaque, se montre très ronde, grasse. Le milieu de bouche est conforme aux impressions ressenties au nez, où le fruit se dégage nettement. La rhubarbe apparait sous ses plus beaux atours. Pure, à l’acidité bien acérée. Cette boisson offre un gras qui tapisse bien le palais.
La finale est légèrement acidulée, conclue par une rondeur bienvenue. Le support sucré n’est pas extravagant, justement maitrisé, nous ne sommes pas sur un moelleux concentré, mais plutôt tout en finesse, aérien.
La persistance en bouche, est moyenne, peu transcendante, le gras répondant à une fraicheur toute relative, et à un taux de sucre juste présent. Le tout semblant bien aérien, très tendre, je lui trouve simplement un manque de nervosité, de concentration, d’exubérance.
Mais cela n’est un avis qui n’engage que moi, parfait gourmand, appréciant tant les vins moelleux concentrés…
ACCORDS METS ET VINS (blanc moelleux)
La personne qui m’a offerte cette bouteille me préconisait de le marier avec un foie gras, ce fut d’ailleurs et c’est d’ailleurs son choix. Il est vrai que suite à la description gustative, il s’avère que ce blanc moelleux ne soit pas un monstre de sucrosité, et qu’il pourrait devenir un camarade de jeu privilégié du foie gras…mais avant le dessert, n’est il pas ?
Je vous renvoie ici, pour ceux qui se montreraient encore perplexes, à cette simple évocation.
Emmanuel DELMAS
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christophe
bonjour emmanuel: aurais-tu une adresse pour l’achat de ce merveilleux breuvage… merci de me repondre par mail.
signé: un ancien collegue barman du fouquet’s
Emmanuel DELMAS
Salut Christophe !
J’en ai vu au Verger de la Madeleine, à côté du bar lounge « le forum ». Face au Senderens.
A bientôt !
Valéry
Merci pour cette belle analyse informée de ce blanc moelleux que j’ai eu la chance de découvrir cette semaine. Par contre je trouve fort regrettable la quantité et la gravité des fautes de français dans votre texte, c’est nuisible pour un site qui semble de qualité et qui se veut professionnel. Je ne parle que de cette page, je n’ai pas lu le reste.