Dégusté le 07/02/2006
Le château MARGAUX, fait partie indéniablement de l’élite des grands vins du bordelais, et de
France, l’un des plus réputés et prestigieux. Désormais, son prix en fait un objet de luxe et de convoitise.
1er Grand cru classé, en compagnie de 4 autres, dont les châteaux Latour, Mouton et Lafite
Rotschild,(Pauillac) et le Haut Brion en Graves, il est donc, le seul assis sur l’appellation Margaux.
Le millésime 1998
Le cycle végétatif se déroula parfaitement bien durant cette année. La sécheresse et la chaleur
du mois d’Août ont permis une très belle maturité des raisins.
Les vendanges démarraient sous la pluie, mais le domaine n’a pas souffert de la moindre dilution.
Le millésime sera de grande garde, et proposera des vins harmonieux, dôtés d’une belle structure.
DEGUSTATION
Le vin se révèle sous une robe grenat de belle intensité, les reflets rubis apportent un bel
éclat d’ensemble.Le disque propose un dégradé tirant sur des couleurs rubis, démontrant que le vin n’est pas encore dans une phase très évolutive.
Le 1er nez est très plaisant, de bonne intensité, orienté sur des notes toastées, de pain
grillé.
A l’aération, des notes beurrées, soulignent l’importance de l’élevage en fûts de chêne.
Heureusement, des pointes de sous-bois et de terre mouillée prennent le relais, apportant un peu d’harmonie au nez. Par la suite, les arômes animaux se révèlent sous l’apparat de notes de cuir,
et viandées.
L’attaque en bouche, est très ronde, le vin en milieu de bouche se montre massif, d’une jolie
opulence, les notes grillées se mêlent avec délectation aux pointes animales. La finale est marquée par la présence de tanins encore fermes, mais non agressifs, fourrés, ils accompagnent à
merveille, la finale. Longue, très longue, ce vin se montre impulsif, mais très racé.
PAI (Persistance Aromatique Intense): 27 caudalies.
En somme, ce vin se montre très racé, classieux, et plein de matière, sa rondeur peut le rendre
intimidant.
Certes jeune, il n’en demeure pas moins approchable, malgré son rang de vin d’élite.
SERVICE ET ACCORDS METS ET VINS
Encore très jeune, ce vin mérite d’être gardé en cave, une quinzaine d’années.
Cependant, si vous êtes amné à déguster ce vin, n’hésitez surtout pas à ouvrir la bouteille 10 heures à l’avance, directement dans la cave. Ainsi, vous laisserez opérer une lente et naturelle
oxygénation, qui offrira au vin, le temps nécessaire pour qu’il se dévoile au mieux.
Le carafage peut-être une solution, si vous disposez de peu de temps, mais honnêtement, un tel
vin mérite plus d’attention.
Son opulence, et sa classe, accompagneront subtilement un mets simple, tel un tournedos
grillé qui saura mettre en avant l’architecture de ce vin.
Autrement, joignons un mets longtemps mijoté, tel un boeuf au vin et cacao, par exemple, recette prise sur le site du Palais des Délices de Céline. Viande rouge de boeuf, avec une sauce nappante,
savoureuse, supporterait l’opulence naturelle du vin, sans difficulté aucune.
Emmanuel Delmas
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Penglobe
je n’ai pas pu résister à ce titre!