Grand cru classé des Graves
Vendu 140 euros au restaurant
Dégusté le 04 / 02 / 2006
Dégustation
La robe se dote d’une couleur pourpre aux reflets légérement brunis. Les jamabes sont fines et régulières, et le disque se pare d’un dégradé tirant sur le brun, signe d’un vin approchant de sa maturité.
Le 1er nez révèle des notes minérales.
A l’aération, les notes de fruits macérés à l’eau de vie font leur apparition, relayés par des pointes de fruits secs, et de pruneaux, semblant dénoncer une certaine évolution. Les notes giboyeuses et de cuir s’expriment à leur tour. Cette complexité permet de nous offrir un joli bouquet.
L’attaque en bouche est élégante, la mniéralité trouvée en milieu de bouche permet de mettre en valeur un joli volume, l’expression de notes animales mêlées aux pointes de fruits à l’eau de vie, permet au vin de terminer longuement sur des tanins présents, mais confortables.
PAI: 21 caudalies
Rétro-olfaction: Réglisse
En somme, un vin présentant un certain épanouissement, un équilibre interessant entre la minéralité, et la suavité. Ce millésime 1995 est fort interessant, mais semble nous montrer ses limites. Je doute que ce vin puisse s’exprimer pleinement dans les 15 années à venir.
A déguster dès à présent, et dans les 5 années, afin de profiter de son apogée, déjà proche.
ACCORDS METS ET VINS
Ce vin élégant, approche de la maturité. Ses tanins se montrent soyeux, confortables, ce qui lui confère une réelle finesse.
Afin de préserver toute ses facultés, j’aime à penser que ce vin réclame une viande blanche, accompagnée d’une sauce légère.
L’idée étant de permettre au vin de s’étaler, d’exister. Evitons donc la confrontation avec un plat trop épicé, qui risquerait d’écraser sa sensibilité.
A table, j’invite un mets de Mercotte, décidément qui nous propose toujours de jolies recettes. Ses blancs de volaille farcis aux pruneaux, sauront se mêler aux arômes et à la finesse de ce vin.
Emmanuel DELMAS
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