Ce qu’il y a de merveilleux en France, est cette densité à nulle autre pareil, dans la constance à élaborer des vins uniques.
Jasnières, appellation coincée au nord de Tours, si peu connue des néophytes, elle est un bout de paradis pour les connaisseurs. Ne nous y trompons pas, ici, dans cette petite contrée, le Jasnières, produit selon Curnonsky, tous les 10 ans, l’un des 5 plus grands vins blancs de France.
Joel Gigou semble être le fer de lance de l’appellation. Par ses vins, emplis de personnalité, retransmettant parfaitement la complémentarité du sol et du climat, (le terroir, donc) par le biais du pourtant si capricieux cépage chenin, décidément seigneur Ligérien, Jasnières sort de l’ornière.
Rabelais a pourtant tout fait à son époque pour mettre en avant les vins de Loire.
LA DEGUSTATION
Robe jaune citron de moyenne intensité, aux reflets argentés, laissant présager que le vin est encore dans sa phase de jeunesse, les jambes se révèlent fines et régulières. En s’écoulant le long du verre, elles retombent en surface sous l’apparat d’un disque moyennement épais. La belle limpidité et la transparence du vin permettent de mettre en évidence la bonne santé du vin.
Le 1er nez est très plaisant et de très bonne intensité. Orienté sur le fruit blanc intense.
A l’aération, le fruit si intense (poire, pomme verte, pêche et abricot mûrs), laisse place à une minéralité sans pareille. Les pointes végétales (herbe fraiche, humide, le champignon blanc, l’aspartame) se mêlent aux pointes anisées (anis et fenouil) et mentholées. Intense…
La bouche s’ouvre sur une matière ronde, bien grasse, celle-ci tapisse bien le palais, et laisse apparaitre en milieu de bouche des pointes oscillant entre la minéralité et les notes végétales ressenties au nez. Toute l’expression du cépage chenin s’exprime, relayé par une acidité tranchante. D’une pourtant grande subtilité, celle-ci impulse au vin une belle longueur, O combien vivifiante.
La persistance en bouche, relate bien le message du sol, de ce terroir si particulier emplit de complexité.
Rétro: Envolées anisées.
En somme, un vin superbe, intense et plein de verve, il sait se montrer séduisant, malgré une âme joueuse et désinvolte.
ACCORD METS ET VINS
Une fois de plus, le vin blanc démontre là toute sa polyvalence.
Sa fraicheur, associée à sa rondeur, et sa personnalité, saura s’agrémenter d’un mets à la fois raffiné et épicé.
Ainsi, une ratatouille de thon, et poivrons, détournée à la façon de Passion Fusion répondra aux attentes. Les épices douces, un poisson tendre et savoureux, se mêlant aux caractéristiques d’un vin blanc jurassien.
Emmanuel Delmas
jean pierre et danielle
Merci pour cette découverte !
Au hazard de mes promenade sur la toile j’ai trouvé ce menu.
Curieux ce champagne en carafe…..
Dîner du 15 octobre 1906Réception du Lord-maire et de la Corporation de la Cité de Londrespar la Municipalité de Parisà l’Hôtel de Ville
Consommé ColbertCrème Du BarryTurbots de Dieppe NormandeJambons de Limerick RenaissanceBlanc de Volaille SévignéTimbales de Ris de Veau LucullusSpooms au WhiskyFaisans de Bohême truffésPains de Canetons StuartSaladeFonds d’Artichauts à la ParisienneGlaces VictoriaDessert
Illustration de G. PicardGraveur: Stern
Moulis et Graves en carafesChampagne ST-Marceaux en carafesChâteau LéovilleCorton 1887Moët et Chandon dry impérial 1898