Coin vignoble
Superficie: 15 000 hectares
Le vignoble suisse est important, relativement vaste, et propose des vins de qualité.
Il est d’usage de constater que les vins suisses suivent la vallée du Rhône, fleuve se jetant dans le Lac Léman (ooops, Lac de Genève).
Certes, la Dôle (pinot noir et Gamay) ou le Fendant (chasselas) du Valais, ne sont pas des monstres qualitatifs, mais force est d’admettre, que les vins liquoreux et certains vins rouges sont absolument remarquables.
Le cépage fendant, ou chasselas, de par sa verve, sa fraicheur laisse exprimer des vins ciselés, aériens, aux pointes très minérales et fumées.Aidés en cela par un contact souvent prolongé sur les lies, qui leur procure un léger perlant.
Mais, surtout, c’est la diversité de cépages autochtones qui font la richesse du vignoble suisse. Petite Arvine, Amigne, Humagne, Heida, Rèze, Gamarret pour ne citer que les plus connus.
Ces raisins procurent une certaine identité aux vins qui y sont imprégnés. Les Suisses, sont littéralement amoureux de leurs vins, à tel point qu’il est très difficle de s’en procurer hors du pays. Par conséquent, les prix de ces vins sont très élevés. Pas moins de 20 euros, pour les vins les plus abordables, bien souvent.
Quelques exemples de vins moelleux ?
La petite arvine de Marie Thérèse CHAPPAZ, se montre ahurissante d’explosivité, de finesse, et d’expression.
L’Amigne de Vétroz de Germanier est une parfaite illustration de ce que la Suisse peut offrir. Un vin concentré, droit, d’une grande précision, parfaitement façonné par un bel élevage en fût de chêne neuf sachant laisser sa minéralité toute naturelle traverser son ossature.
Pour les vins rouges, les cépages Cornalin, et Humagne rouge se joignent avec bonheur au pinot noir, et syrah pour proposer uen palette des plus étonnantes.
LE VALAIS: expérimentation et dynamisme
le Valais, porte-drapeau des vins suisses, offre nombre de vins moelleux de réputation très forte, de sublimes vins rouges et d’étonnats vins blancs.
Le climat alpin, (soleil intense, et sécheresse l’été), donnent des vins mûrs, et concentrés.
Toujours dans le Valais, direction Chamoson, village typique, et florissant héberge de vignerons de grand talent. Certes, Favre, fait partie des fers de lance, mais surtout, j’apprécie les vins superbement sculptés de Didier Joris, sur des syrah immenses.
Simon Maye et Denis Mercier, eux aussi se mettent au diapason en proposant des vins à forte identité, complexes, et d’une grande élégance.Un autre vigneron qui se démarque par la minéralité de ses vins est Daniele Magliocco
Le Vaudois: Toujours traditionnel
outre le Valais, le canton de Vaud n’est pas en reste, avec des vins blancs fumés, iodés, provenant de vignes surplombant le non moins remarquable Lac de Genève (dois-je dire).
Le climat plus tempéré que dans le Valais, dû à son importante masse d’eau, offre des vins plus tendres, souvent moins concentrés. Il est aussi vrai que les rendements sont plus élevés, parfois un peu trop. Je n’ai jamais été emballé outre-mesure par les vins de ce canton.
Le Tessin: L’empreinte italienne
Sans oublier que le canton du Tessin, au sud du pays, propose lui aussi, des vins de haute tenue, plus calqués sur les vins italiens jouxtant d’ailleurs sa frontière. Les vins rouges en sont le reflet, avec le merlot pour étendard.
CONCLUSION
La Suisse est définitivement un pays du vin, encore bien méconnu, rempli de personnalité, de conviction et de fierté.
===== > Particularités suisses
Vignoble le plus haut perché d’Europe:
A Vespertimenen (1 100 mètres d’altitude)
Vignoble le plus confidentiel au monde:
Farinett (3 pieds de vigne)
» Les vins effervescents », animée par Benoit TARLANT, vigneron podcasteur bloggeur.
« Même si entre Vaudois et Champenois, nous avons eu quelques désaccords par
le passé concernant notre nom d’Appelation d’Origine ; je persiste à dire
que la Suisse possède un des plus beaux vignobles au Monde. Allez grimper
dans le vignoble de Lavaux entre les terrasses couvertes de vignes au pied
du Lac, c’est un véritable délice pour les yeux. A Cully, n’hésitez pas à
rendre visite au Domaine Bovard. »
« Concernant le vin effervescent bu en suisse…Il est surtout
importé…Paradoxal pour un pays producteur? Pas tout à fait, 16 millions de
bouteilles de mousseux sont bues chaque année, alors que la production
helvétique oscille autour de 500 000 bouteilles. La plupart des « mousseux
suisses » 😉 ( à répéter 10 fois de suite) que vous trouverez sont surtout
issus de Chardonnay et Pinot Noir, et parfois de Chasselas. Le plus connu
des producteurs est la maison Mauler à Môtiers dans le canton de Neuchâtel.
Et de nombreux encaveurs ont aussi un mousseux dans leur complément de
gamme. »
Merci Benoit,
Champagne Tarlant
Vignerons depuis 1687
F – 51480 Oeuilly/Epernay
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www.champagne-blog.com
Tel: +33 3 26 58 30 60
Fax:+ 33 3 26 58 37 31
Sites des Vignerons suisses cités:
Emmanuel Delmas
Dommage que personne ne connais les vins de Aubonne et ce magnifique village avec son château Le Garanoir l’Oeil de Perdrix, le Chateau d’Es Bon et le Garderon sont des petites merveilles :!!!Annelise
Merci pour ce petit commentaire, je reste ouvert à une dégustation.
Bonjour,
Votre article est sympa certes, mais très léger tout de même. Pour le Lac de Genève, vous avez-le choix : 10 coups de baton, ou vous jeter vous-même dans l’eau. Si vous choisissez l’eau de la Seine, plutôt que celle du lac Léman pour limiter des rejets de C02 (vous êtes en Ile de France) sachez qu’ici personne ne vous reprochera votre droit à vous auto-détruire, surtout si vous le faites proprement. 😉
Ca, c’était pour casser l’image du « Petit Suisse » à la J. Martin.
Le gamaret n’est pas un cépage autochtone, c’est le fruit d’un croisement, réalisé voici 30 à 40 ans (de mémoire) par la station oenologique de Changins (centre de recherche et lieu de formations : sommelier, ingénieur oenologue par exemple). Les cépages Heida et Rèze, ils sont très confidentiels. Au fait, Heida (ou Paien pour les valaisans francophones) c’est tout simplement le savagnin jaune.
Rien à redire par rapport aux producteurs cités : certains sont la crème du canton, de valeur internationale. D’autres, sont également excellents et sont largement moins connus : Jean-Claude Favre par ex., produit avec beaucoup de régularité une gamme de vins blancs tout simplement remarquable.
Tout ceci bien cordialement,
Laurent
Bonsoir Laurent,
Le Lac Léman, raturé, remplacé par Lac de Genève, reste une forme de provocation surtout pas méchante…;'() L’article en lui-même n’avait aucune prétention et fut rédigée dans le but d’informer
sans pour autant entrer dans les détails. Je ne me suis pas penché outre mesure sur le gamaret, qui, manifestement pourrait remplacer le gamay, en Beaujolais…syrah ou gamaret ?
Merci pour ces éclaircissements, en tout cas…! ,'()
Emmanuel D
Bonjour, j’ai bien aimé le « Lac de Genève », en tant que genevois je n’ai pas pu m’empêcher d’imaginer la tête de mes compatriotes à la lecture de cette partie de votre article.Dommage d’ailleurs que Genève n’apparaisse pas comme canton viticole… lors d’une prochaine visite peut-être ?Bravo néanmoins (et merci de faire connaître notre beau pays !!)
BEAUCASTEL ROUGE 2004 !!!!
OUHLA…QU’EN DITES – VOUS ????
CORDIALEMENT !!!
Bonjour Théo,
Je n’ai malheureusement pas encore dégusté ce millésime sur Beaucastel.Mais j’apprécie ce millésime pour sa netteté et sa superbe disposition à mettre en avant les messages d’un sol qui a pourtant bien souffert en 2003.
C’est interessant de revenir sur plus de justesse…mais à confirmer tout de même !
juste une petite remarque sur la petite arvine . Elle existe en deux version en valais soit en sec soit en flétri (vin liquoreux).en sec elle a une note salée qui va très bien avec les produits de la mer (à mon gout)merci pour ce papiers sur les vins suisses ( un valaisan)
Effectivement je n’ai pas insisté sur le fait qu’on y trouve bien sûr des vins blancs secs sur la petite arvine, et une pointe légèrement saline, plein de caractère.
Merci pour ce bel article !
C’est plaisant et flatteur de voir que les vins Suisses – trop méconnus, malheureusement – peuvent susciter l’intérêt en dehors des frontières helvétiques !
PS: n’appelez surtout pas le Lac Léman le Lac de Genève ! C’est une insulte pour ceux qui ne sont pas Genevois… 😉
Oh, ce fut pour moi l’occasion de créer l’amalgame…,-()
il y a ce site sur les vins suisses,
http://www.winecity.ch/fr/default.asp
On y retrouve les régions, les cépages ….
ah la la la !!!
Ce n’est pas le lac de Genève mais bien le Léman ,
Il est d’usage d’appeler le lac de Genève la petite partie du lac Léman qui entoure Genève, égalament appelée petit lac !
Plus sérieusement, merci pour cet article sur les vins suisses. Nous avions récement discuté autour d’une armigne du Valais avec gourmandise …
Rien qu’en Valais il doit y avoir une trentaine de cépages rouges et une vingtaine de blancs. ..puis tous ces cépages non philoxerés tel l’Humagne, l’Arvine.
Bien sûr, les prix sont élevés, la terre est chère, très chère, la main d’oeuvre aussi… il paraitrait toutefois que la fiscalité…..
Un ami vigneron m’avait informé que l’exportation était controlée et limitée, mais je n’ai pas pu le vérifier. Ce qui expliquerait la rareté sur le marché internationnal ?
Bravo Emmanuel pour tous ces articles !
un suisse exilé dans le Périgord et très heureux !
Merci pour ce commentaire touffu !
Il est vrai que les vins suisses sortent très peu de leur pays d’origine. Bus donc chez eux, ils se retrouvent chers ailleurs. Ce qui n’incite guère à la consommation ni même à un quelconque intérêt.
Car à moins de 30 euros, en France, hormis des Fendant, Dézalay, ou Dôle, on n’a prarement accès à de grandes syrhas, humagnes, ou petite arvine, par exemple.
Cela est bien dommage…