A 42 ans, Stéphane Cossais fut rappellé là-haut, sans doute afin de satisfaire les anges, tant les vins de Stéphane, furent à l’image de ce géniteur si soucieux,et si perfectionniste. Sculptés, ciselés, élégants puis raffinés. Il lui a fallu énormément de travail, d’abnégation, afin d’arriver à un résultat si probant.
A Montlouis, Stéphane Cossais, démarrait avec le millésime 2001. Millésime que j’avais dégusté en compagnie de Jean Daniel des Loges de la Folie, lors de mon petit périple à Montlouis l’an dernier. Le moins que l’on s’était dit on le dégustant, était de constater que Stéphane était parti de presque rien. Quels progrès, flugurants !
Précis à tous les niveaux, de la vigne, jusque dans la taille de ses barriques, Stéphane bichonnait ses vins ! Il voyait dans les fûts de chêne de 400 litres, la taille idéale, non pas pour « maquiller » les vins, mais pour leur apporter une touche d’élégance, de noblesse. Il avait en tête, le vin qu’il aurait adoré offrir à ses clients amis.
Stéphane Cossais aimait tant le vin, ses vignes, et les gens. Tantôt, grand timide dans l’âme, tantôt grand farceur, tantôt inquiet, et intransigeant envers lui-même…Stéphane était devenu un grand vigneron, parce qu’il était avant tout un grand homme.
Je n’arriverai pas ce soir à parler de ses vins, de l’héritage qu’il nous laissera tous…surtout aux vignerons de Montlouis, à tous les vrais vignerons, qui sont avant tout amoureux du vrai travail de la vigne et de la terre. Sa disparition est une tragédie, qui laissera un vide immense, qui creusera davantage encore le fossé séparant les vrais vignerons aux « fossoyeurs » de vins, qui eux, se réveilleront demain, comme si de rien n’était.
Sauf que pour nous tous, vrais amoureux de vrais vins, amateurs ou professionnels, demain ne pourra pas être un jour comme les autres. Il nous manquera quelqu’un…
Stéphane, tu nous manques déjà, et surtout à Montlouis. Tous les vignerons de Montlouis te regrettent déjà.Eux et toi, réunis offriez à la France du Vin, un grand exemple à suivre. Ensemble, vous étiez le sourire et la bonhommie du vin. L’appellation du pays, la plus dynamique, impulsée par des hommes et des femmes fièrs de porter haut l’étendard du très beau chenin de Montlouis.
Stéphane, régale les anges là-haut, et joins toi à Didier, Henri, et tous les autres très grands là-haut, trop tôt arrachés de votre terre que vous chérissiez, afin qu’ils t’ aident à montrer la voie à ceux qui restent ici-bas.
Stéphane, chapeau-bas…nous te saluons tous, et te remercions pour tout le travail que tu as accompli ici-bas, et que Dieu te demandera d’accomplir pour le plaisir des anges tout là-haut.
Nous pensons très fort à toi, et encore Merci l’ami, l’artiste…! Et crois-moi, Stéphane, ta bouteille de Volagré 2005, aura pour moi une dimension très particulière.
Stéphane Cossais, à Montlouis…(portrait).
Jean Marc Gatteron, du magazine Le Rouge et le Blanc nous envoie des photos de Stéphane Cossais, en guise d’hommage. Un article lui sera consacré, suite à sa rencontre sur le prochain numéro de ce magazine de référence. Merci Jean Marc.
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Vidéo avec Stephane Cossais, dans sa cave à Montlouis
SEPHANE COSSAIS, MONTLOUIS (VIDEO)
Un vigneron très passionné, dont la qualité reste le maitre mot.Eternel insatisfait dans l’âme, il veut s’éclater, prendre du plaisir, pour lui, engendrer un vin reste toujours jouissif.Il a s…
https://www.sommelier-vins.com/2008/07/sephane-cossais-montlouis-video
Portrait de Stéphane Cossais, Montlouis
Grisette
Je viens d’apprendre par un client le décès de Stéphane…..Nous avons bu ensemble mes deux dernières Machandelle de 2005, une pure merveille….Je suis émue, j’ai rencontré Stéphane au salon d’Angers en 2002, une vraie rencontre, son premier millésime….. J’ai tout de suite aimé le vin , j’ai tout de suite aimé l’homme. Notre dernière rencontre dans sa cave à Montlouis été 2008.Que dire? l’homme et le vigneron me manquent déjà.Merci Stéphane de tous ces nectars.Grisette de Montmatrewww.chez-grisette.fr
jean-Baptiste Senat
Je n’avais eu que trop peu l’occasion d’échanger avec stéphane, que j’avais découvert à Oullins avec ses 2004, millésime pourtant réputé pas facile en Loire. J’avais tout de suite été frappé par sa determination et sa modestie face à la quéte de son « vin » qu’il voyait, je crois, en perpetuelle évolution. Cette nouvelle me rend le monde encore moins compréhensible, une pensée à sa famille et à ses amis.Jean-Baptiste Senat
laurent barth
Merci pour cet hommage; j’ai croisé Stéphane à plusieurs reprises. Il restera pour moi une source d’inspiration dans mon travail de vigneron.Laurent barth, alsace
Emmanuel DELMAS
Bonjour Laurent,
Excellente source d’inspiration alors, et je suis certain que Stéphane gardera un oeil bienveillant sur votre travail.
Cloé, l'amour de sa vie, Flore sa maman
Merci à vous tous pour ces hommages qui lui ressemblent tant. Cloé et moi continueront son oeuvre, nous vendangerons pour lui cette année, ce sera son dernier millésime mais j’espère quel millésime ! Pour Cloé, son bébé, notre bébé d’amour, notre soleil, je ferai tout pour garder ses vignes et qu’elles soient cultiver selon la phiosophie de Stéphane pour qui, le Chenin était le plus grand cépage au monde. Merci, merci encore pour votre générosité et ces mots qui doivent le combler. Une bénédiction sera donnée en son hommage, jeudi 30 juillet à 15h00 à l’église de Montlouis-sur-Loire, la terre qui l’avait choisi, la terre qui l’a adopté. Puis, nous irons dans ses vignes de maison marchandelle pour boire un dernier verre en sa compagnie. Vous êtes bien sûr les bienvenus. Merci encore pour lui et pour Cloé. Je vous tiendrais au courant….
Emmanuel Delmas
Merci pour votre message, Flore.
Je n’avais fait que partager quelques instants avec Stéphane. Mais d’emblée, je n’ai pu qu’être sous le charme du personnage. Et que dire de ses vins …? Qu’ils lui ressemblaient.
Je suis certain qu’il vous guidera de tout là-haut, et que votre courage, et votre foi vous permettront d’offrir un immense millésime. J’admire votre courage, dans cette insoutenable épreuve.
Je me permets de me joindre à tous les vignerons de Montlouis, à tous les amoureux de ses vins, et les sommeliers, et les anonymes afin de vous présenter mes plus sincères condoléances. Je reste à
votre disposition…
Patrick de Mari
Triste, tellement triste…..
Corélie
Emmanuel,ton hommage est superbe, bouleversant, je n’ai pas connu Stéphane Cossais personnellement mais à te lire, je le regrette sincèrement. Montlouis, avec tous ces jeunes vignerons dynamiques, sympathiques, qui s’entendent si bien entre eux, est sans doute en deuil aujourd’hui. Si jeune, quelle tragédie !
Mo Vinot
La vie, çà finit toujours mal, mais, cette fois, elle a fini bien trop vite. Je suis sincèrement émue. Mo Vinot, la maman d’un de ses fidèles amis.
Valerye Mordelet
Merci Emmanuel pour ton bel hommage. Stéphane était un personnage tellement sensible, avançant hors des sentiers battus. Perfectionniste et intransigeant dans son travail en cave. Je n’arrive pas à accepter, pas à y croire. 42 ans, c’est pas un âge pour partir.
Samuel ROSA
Grosse perte pour Montlouis en effet.Ce sont toujours le meilleurs qui partent avant les autres. Dure et triste journée pour le monde du vin…
Serge Deleu, photographe
Cher Monsieur, J’ai connu Stéphane à l’orchestre de Lille, il travaillait avec mon fils Aymeric et entre eux est née une grande amitié. Tous deux quittèrent l’orchestre mais n’en furent que plus liés. Je participai à la souscription qu’il lança à ses débuts pour l’aider à se lancer, comme tous ceux qui l’appréciaient et Stéphane chaque année remontait dans le nord pour la distribution annuelle, toujours plus belle. Les week-end vendanges avec ses proches étaient un moment de pure bonheur, clôturés de soirées mémorables. Stéphane était un homme particulièrement attachant, passionné et généreux. Sa disparition est révoltante. Vous avez trouvé les mots justes, je voulais vous en remercier. — Serge Deleu Photographe
Emmanuel DELMAS
Merci à tous pour vos témoignanges, cette nouvelle nous attriste tous. Pour certains, très proches, je vous témoigne de mes plus sincères condoléances.
Jean Pierre Caron-Lys
Le temps d’apprendre à vivre, il est déjà trop tard…( Louis Aragon)Il nous est arrivé de perdre trop tôt des amis. Sans nous en rendre vraiment compte, nous avons modifié notre philosophie de vie. Ils sont, depuis, associés à tous nos bonheurs.
mamina
Encore une vigneron qui part bien trop tôt… comme Didier Dagueneau, il laissera un grand vide et nous ne conselerons à peine en buvant les vins qui sont encore dans notre cave.
Jean Marc Gatteron
Bonjour,
Je viens d’apprendre avec stupéfaction la disparition de Stéphane.
Je l’avais rencontré à plusieurs reprises notamment en mars dernier dans le cadre d’un article sur Montlouis, destiné au prochain numéro du Rouge & le Blanc.
J’avais pris quelques photos de lui. Je peux vous les faire parvenir si vous le souhaitez.
Je sais qu’il laisse une petite fille de 7 ans. Injustice totale ! Même si je n’avais pas les relations que vous aviez avec lui, on a envie de lever les yeux au ciel et de crier : » Arrêtez le massacre ».
Bon courage à vous.
Prenez soin de vous
Jean-Marc Gatteron
Emmanuel DELMAS
Bonjour,
J’avais rencontré Stéphane lors de mon passage de 3 jours à
Montlouis.
Je l’avais revu récemment avec tous les supers vignerons de Montlouis,
la bande au complet, c’était quelque chose , quel dynamisme!
Pkoi ne pas compiler des photos sur l’article mis en ligne, pour lui
rendre hommage. Je mettrai votre nom, évidemment. L’idée me semble excellente.
Frédérique Barriol-Montès
Le pauvre! c’est tellement injuste! je me demande parfois si nous ne nous sommes pas trompé de métier, tu sais! la lassitude revient de plus en plus souvent!
Emmanuel DELMAS
Je te rejoins là-dessus. Les « fossoyeurs » de vins ne risquent pas de se fatiguer à la tâche…la vigne, ils ne connaissent pas !
Barriol-Montès, Casenove
malheureusement je crains que ce ne soit pas le dernier vigneron à se battre contre les usines à gaz et autres sans scrupules, qui y laissera la peau. Et cette periode de paupérisationfinancière et intellectuelle n’arrange rien!
Emmanuel DELMAS
Oui, seuls les meilleurs partent, à force de ne pas savoir parfois se canaliser, à vouloir se battre sans arrêt, sans grand discenerment, faute à une pression
telle…cela n’arrive qu’aux meilleurs.
Il est donc essentiel d’essayer d’être des relais, entre le consommateur et le vrai vigneron. Dont tu fais toi aussi partie, Frédérique.
Barriol-Montès-Casenove
Ton hommage est simplement parfait, sensible et généreux!
Sabrina Bailleul
Je ne le connaissais pas, Emmanuel, mais ton si bel hommage à Stéphane Cossais m’a permis de regarder ce métier d’un autre oeil… Effectivement, la nouvelle est triste, très triste !
Frédérique Barriol-Montès, Casenove
oh, non! que s’est il passé?
Emmanuel DELMAS
A force de travail, d’acharnement, et de passion à vouloir tout donner pour élaborer le vin qu’il avait en tête, son coeur n’a pas pu suivre…c’est affreux.
Patricia le Gall
Le bel hommage que vous faites à cet homme passionné, que je ne connaissais pas, m’oblige à avoir une pensée pour ce défenseur de qualité. J’ai un profond respect pour l’authenticité ! Merci …..
Emmanuel DELMAS
Patricia,
Cet homme, ce vigneron qu’il était le mérite amplement.J’ai eu le privilège de le rencontrer, d’échanger, même de faire quelques vidéos dans sa cave en compagnie de Jean Daniel, des Loges de la
Folie. Stéphane Cossais, était un éternel insatisfait, amoureux des vins, des gens, si généreux. A 42 ans, il nous quitte, la vie semble si injuste. Stéphane, ton vin que tu avais en tête régalera
les anges là-haut…Je pense très fort à toi.
Marie Agnès J
42 ans, il était jeune pour quitter cette terre
Emmanuel DELMAS
Une tragédie, en effet ! Mais comment en arriver là ?
A force de passion, d’abnégation, d’intransigeance, le vigneron amoureux de sa terre, est prêt à tous les sacrifices ! Et à 42 ans, après des années d’effort, voici le résultat, la corde se casse,
le coeur lâche…
Etre un VRAI vigneron réclame tant d’efforts, qu’il serait enfin temps que nos dirigeants les prennent un peu plus en considération. Je parle bien sûr des VRAIS vignerons…