
Foires aux Vins Carrefour 2007: Quelques trouvailles
confronter quelques vins rouges bordelais puis étrangers.
Le millésime 2005 y sera bien présent ! Tout comme Véronique Raisin avec qui je déguste.
LA LOIRE
Encore jeunes, ils devraient se montrer vifs et empreints d’energie. Neanmoins, certains 2005 se revelent peu incisifs, comme semblant domines par leurs ossatures parfois
lourdes.
C’est en se dirigeant vers des cépages naturellement expressifs de fraicheur que l’on retrouvera cet équilibre necessaire.
Le sauvignon imprime sa fraicheur malgré quelques architectures bien rondes.Sur ce Sancerre, il sait se montrer charmeur, et aérien, grâce à une fraicheur perçante, mais sur le
millésime 2006.
Sans surprise pour ma part, le chasselas imprime une réelle vivacité, alliée à une belle droiture et un fruit déconcertant d’expression. Aucune exubérance aucune, juste une belle
sagesse.
Pouilly sur Loire reste une des rares appellations mettant en avant le cépage chasselas, tombe en désuétude en Alsace.
Même si le Fendant semble son plus visible ambassadeur (dont j’avoue n’avoir que trop rarement ete conquis), ce cépage ne manque pas d’attrait.Sur Crépy, en Savoie, le chasselas propose de belles
expressions.
Neanmoins, à Pouilly sur Loire, sur ce millésime et ce domaine, quel plaisir ! Et ce n’est pas Véronique qui me contredira sur ce choix !
Il va falloir aussi s’intéresser à un Muscadet 1993, qui prouve que ces vins peuvent être attendus. Pas d’une grande magie, il a le mérite d’exprimer un nez complexe et tertiaire, malgré une
bouche trop tendre. Mais vu le prix, il serait dommage de ne pas en profiter.
LA BOURGOGNE
Quelques jolis vins, imprimés d’une belle minéralité sur cet intéressant Bourgogne St Bris, sur le cépage sauvignon.
Déception sur quelques vins manquant de définition et de caractère, issus du cépage chardonnay, notamment sur Chablis. Les prix étant conforme à ceux rencontrés ailleurs, il n’y aura pas de
grandes affaires sur l’appellation.
Néanmoins, ce Bourgogne chardonnay 2006, se montre rond et d’une belle minéralité. Une fois encore la verve du jeune millésime permet la conjugaison du fruit, de la minéralité et
de la fraicheur.
A signaler, plus au sud, un étonnant Mâcon, une fois encore 2006, aux tonalités grillées, minérales, et d’une belle tension.
Très beau Corton Charlemagne, mais à un prix qui n’en fera finalement pas une grande affaire.

BORDEAUX
S’agissant des Bordeaux, les vins dégustés manquaient à mon goût, de persistance et de fraicheur, des matières souvent trop lourdes à porter, pour des fraicheurs manquant
d’allonge.
Les 2005 offrent donc de grosses structures mais semblent dans la sélection un peu écrasantes.
Exception sera faite de ce séduisant Château Cote Montpezat. Structure, contrebalancée par une jolie fraicheur et de beaux tanins, il vaut le détour.
De beaux vins de la rive gauche, tel ce Sociando Mallet, d’un beau relief, gonflé à bloc, tout en homogénéité, il sait se montrer charmeur. Mais là, il faudra accepter d’élever ses moyens financiers. Le cas échéant, ce château Agassac qui affiche
une belle droiture bien fraiche,, aux tanins ciselés, à un prix doux.
Côté vins étrangers, déception pour un Chianti manquant de profondeur, pour ce vin espagnol essoufflé avant l’âge.
En revanche ce carmenère chilien de Lurton est sublime ! Quelle surprise…du volume, de la mâche et de superbes tanins ciselent ce vin qui ne manque pas de caractère pour un
prix modique.
Côté vin moelleux, ce vin de Ste croix du Mont, dont je vous ai parle récemment est toujours aussi remarquable
d’élégance et de matière et à un prix très raisonnable.
A s’y intéresser définitivement.
En conclusion, les vins dégustés lors de cette foire aux vins 2007 devraient trouver preneurs aisément, car ils sont en règle
générale de qualité, gras et amples, mais manquent souvent de persistance et de finesse.
Les prix correspondent bien à la qualité intrinsèque des vins dégustés. Sauf pour 3 ou 4 vins qui se démarquent.
Finalement, une sélection juste, et cohérente qui ne vous fera pas pour autant de gros cadeaux…sauf pour celles ou ceux qui sauront les dénicher…
Pour moi, j’en ai repéré quelques uns, mais étant bien rares, je préfère les garder pour moi. Vous comprenez, j’espère !
De toute façon, j’y reviendrai quelques jours avant le début officiel des Foires aux Vins 2007.
Emmanuel Delmas
Ce compte rendu est aussi liquoreux qu’un Sainte Croix du Mont.Rien ne depasse. Il est long et on y apprend pas grand chose. Pourquoi tout cela si c’est pour finalement ne donner aucun bon tuyau ?
Egoïste ! 😉
Hé hé !! ;-()
Bonjour Emmanuel,Le Corton Charlemagne 1985 dégusté pour célébrer les deux années de votre blog était parfait.!!Quant au Chasselas, bien sûr, le crépy…. mais également les grands vins blancs de la côte vaudoise hélevètique !!