Ce fut un dimanche comme tant d’autres, duquel se
dégageait un temps estival, fleurs écloses, ciel d’un bleu azur, lierre dégoulinant le long des murs de l’hôtel.
Le rossignol sifflait les moineaux piaillaient, les nappes rouges dressées attiraient l’oeil, les parasols ouverts apportaient une touche encore
plus vivifiante a l’endroit déjà si chatoyant et bucolique.L’air frais soulevait à peine les nappes, mais apportait sa nécessaire
caresse.
C’est sans doute cela que venait chercher Monsieur.
La porte s’ouvrait toujours de la même manière, lentement, une grande
silhouette laissait toujours de façon galante, imprégner Madame de l’atmosphère du cadre, humant avec délicatesse les enivrantes effluves de l’été, des fleurs et de la cuisine si gourmande
du chef d’alors.
C’est aussi un peu de cela que Monsieur venait chercher avec Madame.
La silhouette élégante certes imposante laissait dégager un impressionnant et si
rassurant charisme.La premiere chose qui m’ avait frappé chez Monsieur fut cette si
naturelle prestance. Monsieur Noiret n’imposait rien, absolument rien, il offrait…s’offrait devrai-je dire.Rarement sans son chapeau, toujours un adorable bonjour à la bouche, un regard si pénétrant
et empli de bonté et de respect envers son vis a vis, Monsieur inspirait la confiance.
Le buste droit, le regard alerte, le charisme imposant, la classe à l’état
pur, Monsieur reflétait à merveille, le grand père si paternel, que nous autre jeune génération, adulait.Allier le charisme à la bonté…Monsieur méritait un profond respect, tant de lui se dégageait
le plaisir d’être, d’exister, le bonheur d’aimer Madame et de se sentir si modestement aimé et respecté.
Toujours simple, accessible, compatissant et à l’écoute, il donnait sans rien attendre en
retour.C’était ainsi, les dimanche, à la Cour Jardin, l’été, à l’hôtel Plaza
Athenee, alors que le restaurant Alain Ducasse était fermé.
Chaque dimanche, je m’ offrais un peu de cette part de bonheur.Ils etaient si beaux, si proches, si
authentiques pourtant avec Madame.Monsieur et Madame avaient toujours un geste, des mots,
des regards pour nous tous, humbles serviteurs.
Philippe Noiret un grand bonhomme
Et quel plaisir pour nous tous de leur offrir tant de bonheur, simplement parce qu’ils savaient accepter d’en recevoir.Un hédoniste, grand épicurien, respectueux et si immense
dans sa facon d’être. Monsieur Noiret, était un monstre sacré du cinéma français, que tout le monde aimait, appréciait. Tant l’image qu’il reflétait fut si bonne, empreinte de simplicité, de
complicité envers les autres, et d’amour.
JE SUIS TRISTE
Alors oui, je n’ai pas honte de déclarer que je fus triste, oui, triste à
l’annonce de la disparition de ce grand homme, que fut Philippe NOIRET.
Je me permets humblement d’exprimer toutes mes plus sincères et profondes condoléances à Madame,
et à toute sa famille.Et je me rassure en me disant que Philippe NOIRET sera accueilli comme il se doit par les anges au Paradis…à la Table que lui a
méticuleusement préparé un certain Monsieur TERRAIL, autre très grand homme…
Emmanuel Delmas
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Melchior
Un homme brillant et humble.
Le texte est par contre répétitif et manque de fougue.
A retravailler !
Emmanuel DELMAS
Ahahahaha ! Merci pour l’homme. Quant à mon écriture elle est aisni, spontanée et sans chichis inutiles. 😉 On ne lit pas assez de textes vrais, sincères et sans calcul aucun.
Nullement vexé, car j’ai une idée de qui est Melchior…mais j’entends toujours ce qu’on me dit.BF je t’ai reconnu !
Olivier Zavattin
Un Grand Monsieur, quelle élégance…j’ai eu la chance de le servir à Carcassonne, un superbe souvenir !*
Emmanuel DELMAS
Merci de le souligner
Vénérable Godon
Travaillant dans un Relais, J’ai eu la chance d’avoir en séjour Mademoiselle Bouquet et Monsieur Noiret qui tournaient « le Pique Nique de Lulu Kreutz » dans les environs. L’une comme l’autre ont une élégance que je leur envie, même si je fais de mon mieux pour y parvenir. Elégance non seulement vestimentaire, mais élégance de l’âme et comportement courtois. On rêve à une uniformisation de la clientèle lambda sur ce mode là, tellement c’est le rêve d’avoir ce genre de contacts professionnels.
Mes respects à Feu Monsieur Noiret et mes hommages à Mademoiselle Bouquet
Emmanuel DELMAS
Oui, nous pouvons nous inspirer de Mr Noiret, qui vait toujours un mot gentil pour chacun, et une superbe élégance. Quant à Carole Bouquet, j’ai eu l’occasion de l’approcher, et elle n’a rien perdu de sa splendeur.
Emmanuel D.
vanessa
quel merveilleux hommage que tu lui rends ici !
Valérye
Merci infiniment Emmanuel pour ce bel hommage à Philippe Noiret. Je n’ai jamais croisé sa route et pourtant. Il est de ces comédiens qui sont parfois plus proches de nous que certains membres de notre famille. Philippe Noiret incarne une époque, une lumière, un autre temps dont moi, qui ne suis pourtant pas si vieille, suis déjà totalement nostalgique. Son doux regard, sa voix particulière, sa bonhommie et son immense sensibilité alliés à un talent immense le rendent à jamais immortel dans nos coeurs.
Delmas
C malin frérot, je suis émue à cette lecture. Je ne savais pas que tu l’avais croisé. Toi aussi tu es bien discret parfois…
Bel hommage, je ne suis pas certaine que « Madame » tombe dessus, mais si par chance elle devrait être très touchée.
corélie
Emmanuel,
Quel bel hommage, plein de tendresse et de sincérité ! C’est bien ainsi que je m’imaginais Philippe NOIRET dans la vraie vie. C’est vrai que moi aussi, j’ai été bien triste, sans avoir pourtant d’autres souvenirs que ceux de l’écran… Et qui sait, en effet, ce qui se passe « après », quelle belle idée que ce rapprochement de ce grand Monsieur TERRAIL, dont tu nous avais si bien parlé il y a quelques mois, et de « Monsieur NOIRET », au pays des anges…
Adieu Monsieur Noiret…
lilizen
Epicurien, hédoniste, humble, un acteur sans esbrouffe, avec une grande classe, tout ce que j’imagine à travers ses films et les quelques interviews entendues. Magnifique et émouvant hommage.
Une belle chance que tu l’aies côtoyé.
jean pierre et danielle
L’élégance dans la discrétion…
Tendre et émouvant hommage à ce grand Monsieur.