Après quelques précieux conseils avant vos achats, décortiqués plus en détail, ICI, il va falloir s’attarder sur une facette un peu moins glorieuses de ces foires aux vins: Ses pièges.
Une fois sur place, ouvrez l’oeil, et prenez quelques précautions…
QUELS PIEGES EVITER ?
1 ère tentation: Se laisser influencer.
Les fameuses collerettes « Coup de coeur des sommeliers », ou de l’enseigne.
Non pas que je mette en doute les compétences des cavistes ou des sommeliers dépêchés en urgence, à cette occasion.Simplement, ces coups de coeur sont décernés bien souvent à des propriétés inconnues au bataillon. L’enseigne qui propose son coup de coeur a bien souvent ses intérêts à écouler les stocks de telle propriété. Je doute que les conseillers fassent du bénévolat.
En revanche, la crédibilité est plus justifiée s’agissant des guides du vin, tels Hachette, Bettane et Desseauve, ou des revues tels la Revue du Vin de France pour ne citer qu’eux.
La tentation de se fier aux prix…
LES PRIX TROP BAS
Ces vins sont comme par hasard, issus d’appellations inconnues. Ce sont les petits prix, à moins de 5 euros.Méfiance, ce ne sont que très rarement de bonnes affaires. Souvent négociants, ou vins de marques, ils ont des stocks à écouler.
Ne vous y trompez pas, les marges les plus fortes sont établies sur ces vins peu fiables, achetés à très bas prix.
Et, comme par le plus pur des hasards, ils sont accompagnés d’une jolie collerette « coup de coeur ».
LES PRIX TROP ELEVES
Les très grands vins, tels Petrus, Yquem, la Turque, Margaux, Latour, Ausone, Rayas, et tant d’autres n’ont certainement pas besoin de se retrouver aux étalages des foires aux vins. Cela nuirait presque à leur image de vins élitistes.
Les enseignes aiment à les proposer afin de revaloriser leur offre. Pour le plaisir, et pour la gloire.
Car, ne rêvez pas, vous ne ferez certainement pas de bonnes affaires avec ces vins.
Pourquoi ?
Simplement, ils se vendent à prix d’or, à travers le monde. Vins spéculatifs ils font partie d’une élite. Ils n’ont pas de stock à écouler, de plus ils sont en partie préemptés par le négoce.
Ainsi, leur prix correspond à leur prix normal de vente. Aucune affaire à attendre de ce côté là.
QUE FAIRE ALORS ?
Viser le milieu de gamme : c’est ici qu’existent les affaires.
Sur Bordeaux, les crus bourgeois, ainsi que certains autres grands crus classés moins fameux restent des valeurs sûres.
Cependant, la conjoncture ne leur fut pas favorable sur certains millésimes. En 1er lieu, les 2001 et 2002, qui suivirent le millésime fou du passage de l’an 2000.
– Les autres régions viticoles tentent de se montrer tant bien que mal, mais les quantités s’en retrouvent bien souvent plus limitées. C’est pourquoi, il faut se montrer vif et fin connaisseur pour dénicher les perles rares.
Afin de détailler avec plus de détails cette partie, je vous invite à suivre la suite, Vendredi, où chaque région aura droit à quelques éclairages.
Emmanuel DELMAS
Gildas
Emmanuel, Petit bémol concernant les « grandes étiquettes ». Je pense qu’il y a de bonnes affaires à faire pour le consommateur lambda. Lors des FAV 2005, qui n’a pas vu en GD Yquem 99 à 107 € ? Peut-être pas le plus grand des millésime, c’était pourtant une opportunité de s’offrir une belle bouteille pour moins que d’habitude. D’ailleurs, s’il y avait une chance de retrouver Yquem 99 en 2006, le prix était déjà majoré de 20 €, voir même plus dispo. Mouton avait fait la même chose avec son 2002 à 86 €. Depuis, il est quasiment introuvable.
Emmanuel DELMAS
Bonsoir Gildas,
Effectivement, tu as raison sur ce point. On peut trouver des affaires à ce prix là. Cependant, ils sont bien rares, et pas forcément moins chers qu’ailleurs. Disons qu’ils ont l’avantage…d’être trouvables ! 😉
Il existe également, le « risque », ‘entre guillemets, du fameux stockage, et des incessants allers et retours, ou voyages de ces flacons. Quelque part, je ne prendrai pas le moindre risque, et je paierai le même prix ou un petit supplément dans une authentique cave.
Merci Gildas pour ton intervention, fort judicieuse.