La Romanée-Conti rime avec magie, Romanée-Conti
évoque la grandeur d’un vignoble pourtant si exigue.
Car, si tout un chacun a
déjà pu mirer une bouteille de Pétrus, à travers les vitrines des grandes caves, force est de constater qu’apercevoir une bouteille de Romanée-Conti relève de l’exceptionnel.
6 000 bouteilles produites
chaque année, ou du moins lorsque la qualité caresse la perfection…autrement inutile de proposer un vin qui ne serait QUE bon.
Ici, dans cette petite bourgade, Vosne Romanée, accueillant le
mythique cru, il est inimaginable d’offrir un vin autrement qu’exceptionnel.
1.80 hectares pour ce grand
cru, 6 000 bouteilles par an, autant dire une quantité O combien limitée, tel est le prix de l’excellence.
Pour l’anecdote, avant 1945,
les vignes préphyloxériques étaient si rabougries qu’elles ne livraient leur sève que de façon ultra parcimonieuse: moins de 300 bouteilles.
C’est à ce moment -là que le vignoble fut replanté, juste après la
guerre, et donc l’absence de production ces années qui suivirent.
COMMENT NAIT CETTE MAGIE
?
La naissance d’un tel chef d’oeuvre ne peut exister
sans grand terroir.
Le
mystère du sol qui à cet endroit précis, et nulle part ailleurs délivre son message, puisé par 20 mètres de fond, parmi les entrailles du silice, du fer, de l’argile et du calcaire.
Toute cette complexité si peu évidente à homogénéiser, offre un vin d’une race et d’une personnalité sans commune mesure.
L’exiguité du terroir apporte une union sol-cépage poussée à son
paroxysme. Ou quand l’alliance de la plante végétale et du sol exprime toute sa personnalité.
Rien ne peut être laissé au hasard, pour parvenir à un tel
résultat.
De
la conduite des sols, au parfait respect des cycles végétatifs, en passant par l’éclaircissage, un rendement faible, des vendanges précises, au foulage au pied d’une partie de la
récolte, au choix des barriques de chêne, jusqu’à la mise en bouteille, tout ici, est fait pour que le résultat soit à la hauteur de la réputation de ce vin mythique.
La
cueillette se veut impitoyable, les grappes sont comptées sur chaque pied, rarement plus de 8 grappes par pied. Seules sont recueillies celles offrant les plus jolis raisins.
Petits, serrés, concentrés de ce jus si soyeux et noble.Ils peuvent titrer plus de 13° sans aucun apport de sucre.
Il n’est pas rare de retrouver des grappes éparses sur la terre,
offertes aux seuls rongeurs…celles-ci ne satisfaisant pas à l’exigeance si exacerbée de la Romanée-Conti.
Ce
sont ces minuscules détails qui font la différence. Cette différence qui est cultivée chaque jour, à chaque seconde, comme pour mieux affirmer la race de ce vin immensément
grand.Si grand, si rare, si réclamé, si désiré, jamais décrié…car simplement indiscutable
Romanée-Conti.
La dégustation de ce vin est un moment bien à part dans une vie.
J’ai eu la chance d’en déguster par 2 fois, voici quelques années. Le souvenir toujours palpable est bien ancré, mais il n’y aura pas de notes…en revanche, voici celle de La Tâche 1998, dégustée l’année dernière.
Emmanuel Delmas
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Marilyn, la californienne
une partie de la magie est ton information aussi — merci! 8>)
Emmanuel DELMAS
Merci pour ce gentil mot, chère californienne ;-()
Emmanuel
Iris
J’ai eu le grand plaisir de déguster toute la gamme du millésime 2002 à Paris en décembre 2005 – et surtout de rencontrer Aubert de Villaine, qui parle avec beaucoup de passion de ses vins.J’avais publié un petit compte rendu ici:http://lisson.over-blog.com/article-1474548.html
Emmanuel DELMAS
Bonsoir Iris,
Je me souviens effectivement avoir lu voilà environ 1 an, tes comptes rendus de la dégustation.
Tu as eu un sacré privilège, dis-moi ! 😉