Dégusté le 03 Juin 2006
Après la dégustation du 1998, ici, encore bien jeune, et très structuré, voici la dégustation du millésime 1997, bien plus sage.
LE MILLESIME 1997
1997 est un millésime réputé délicat.
Un certain manque de concentration et de densité se dégage des vins, sur ce millésime, de façon générale. Il fut tentant pour nombre de châteaux de proposer à ceux-ci un élevage en fût relativement marqué, afin de maquiller des structures manquant de verve et d’impulsion.
Le résultat malgré tout est intéressant, et l’indéniable avantage d’un tel millésime est de se montrer rapidement approchable et fort lisible pour les néophytes.
En attendant, les grands millésimes…
DEGUSTATION
La robe se montre d’un joli grenat de bonne intensité, limpide et brillant. Le disque, dévoile en son extrémité une frange brunie, laissant présager que le vin a comencé son évolution.
Le 1er nez, est très plaisant, épicé, il dévoile des notes intenses, d’élevage.
A l’aération, les pointes briochées, et vanillées s’évanouissent au profit de notes plus animales (cuir, fourrure). La minéralité ose pointer le bout de son nez sous l’apparat de notes de mine de crayon, et de pointes fumées. Voici un nez complexe, un fort interessant bouquet.
L’attaque en bouche est ronde, enveloppante, elle permet d’offrir un milieu de bouche d’une grande finesse, toute rectiligne. On y retrouve bien la complexité du nez. La minéralité reprend le relais, et permet une finale toute ronde, et confortée par des tanins encore bien présents, mais parfaitement intégrés à la matière toute confortable du vin. La longueur se fait toute élégante, et persistante, le vin semble d’une jolie race, la rétro-olfaction très minérale, sphérique en est toute l’ illustration.
En somme, voici un vin élégant, rond et confortable, il sait se montrer racé, et longiligne, dôté d’une matière toute caressante, tel un velours.
=== > Petit bémol concernant le fait, que ce vin semble retranché derrière une indéniable maitrise de l’élevage, se contentant simplement de proposer un vin qui manque d’impulsion et de volume, en comparaison du 1998, par exemple.
Un vin qui sait se laisser boire dès à présent, qui pourra tenir encore quelques années. Le millésime type qui permet d’attendre les grands, ceux qui se montrent encore austères.
ACCORDS METS ET VINS
Ce vin, si raffiné, ne s’accomodera pas, malgré sa rondeur, et sa finesse d’un mets trop riche, ou exubérant. Sachant qu’un grand vin se suffit à lui-même, autant donc éviter les mets trop complexe.
Une viande grillée, tel une viande de boeuf, très peu cuite, saura mettre en valeur, ce vin si élégant.
Emmanuel DELMAS
Claude-Olivier
Bonjour,J’ai 2 bouteilles en cave de ce millésime 1997. J’ai vu qu’il pouvait être dès à présent consommer (sur votre site et chez Hugh Jonhson).Pensez-vous que cela vaut la peine d’attendre encore un peu ou de se faire plaisir maintenant?En vous remerciant d’avanceSincèrementClaude-OlivierP.S avez vous goûter un Château Montrose de la même année?
Emmanuel DELMAS
Bonjour,
Concernant le millésime 1997, il est prêt à boire et offre quelques bonnes surprises. Bien entendu, les vins issus de différents domaines n’ont pas la même architecture, à fortiori si ils sont sur différentes régions.
Cependant, ils offrent du moins pour les vins de Bordeaux, un volume encore parfois bien opulent, et une fraicheur interessante.
Prendre le risque de les boire trop tard est bien dommageable.
Pour le Montrose 1997, je ne l’ai pas dégusté sur ce millésime là, mais on peut gager qu’il pourra attendre encore un peu…mais pas trop ! ;-()
Emmanuel
PS: L’url de votre site ne passe pas…