Suite de la
dégustation. Après les vins de Graves, ici, voici venu le temps de déguster les vins de la rive droite et de Saint Emilion. Au
coeur de l’actualité, en cette année 2006, après notamment le nouveau classement officiel révisé cette année, il était intéressant
d’en connaitre davantage.
Et ce millésime 2004 confirme sa facilité d’approche. La lecture des terroirs permet de distinguer aisément un vin de la rive
droite d’un vin de Graves.Ce qui était moins évident sur un millésime aussi compliqué que le 2003. Un retour à plus d’élégance.
Château FIGEAC 1er grand cru classé
Cabernet sauvignon 35% Merlot: 30% Cabernet franc 35
%
Le nez se montre légérement alcooleux, duquel se dénote des pointes de fruits noirs, et
de notes mentholées.
La bouche dévoile une grosse matière, ce vin a de la mâche, d’où s’extraient des fruits
mûrs, le bois est bien intégré à la matière, laissant transparaitre une finale aux tanins encore rugueux.
Vin opulent, dôté d’une belle matière, aux notes légérement alcooleuses et aux tanins
fermes. De la personnalité mais un manque de liant actuellement.Ce vin bénéficie de beaux cabernets qui permettent une belle allonge au vin.
****
Château TROPLONG MONDOT Promu 1er grand cru classé en 2006
90% merlot, 10% cabernet sauvignon
Le nez se dévoile plus minéral, et fondu laissant présager un vin plus délicat.
L’attaque est ronde, la matière longiligne laisse exprimer la minéralité sous des notes
fumées. La finale s’accompagne d’une belle fraicheur et de tanins fins et délicats.
Voici un très beau vin, racé, et sensuellement opulent.
Sans surprise, il est à noter que ce domaine fut promu 1er Grand cru classé, et cela
n’est que justice tant ce domaine fait preuve d’homogénéité ces dernières années.
*****
CONCLUSION
A la lumière de cette dégustation, on peut constater que le merlot offre
toute sa rondeur, et son volume. Ces vins sont bien souvent très flatteurs, remarquables de tendresse. Sur ce millésime, on notera une certaine facilité de lecture des sols.Les pointes alcooleuses peuvent dérouter, mais avec le temps ces vins seront interessants, sur un millésime qui sera franchement accessible.
Le Saint Emilion reste un Saint Emilion, à la fois rond et opulent mais souvent
distingué.Ce millésime répond aux attentes en cela. Facile de distinguer les terroirs.
Après 2003, trop homogène, parfois saturant, et écrasant les subtilités des sols, cela ne peut que ravir les amateurs de vins
plus élégants.
Suivra, la partie consacrée aux vins de la rive gauche, avec
les vins de Margaux
Emmanuel Delmas
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olif
Encore un petit?
– Château Figeac *****(*)
Coup de cœur personnel pour ce cru que j’affectionne particulièrement. Dense et serré, il s’exprime avec beaucoup de finesse et impressionne par une longueur admirable et des tanins accrocheurs en finale.
– Château Troplong-Mondot ****(*)
Nez légèrement torréfié, mais sans excès de boisage. Ample et soyeux en bouche, il termine sur des tanins fermes mais enjôleurs. La finale est déjà bien en place.
Gros coups de coeurs pour le Libournais et Saint-Emilion, en 2004! Avantage Figeac en cours d’élevage, mais les deux vins sont très beaux!
Emmanuel DELMAS
De jolis vins, mais que je trouvais encore un peu trop uniformes, manquant d’allonge, et semblant un peu déstabilisés par cette présence alcooleuse.
De la matière, du volume, mais un manque de magie…des vins manquant de personnalité, sans doute trop…bons ! Tristement…..bons ! ;-()
Mais très bons, j’en conviens…