1er grand cru classé de Pauillac
Dégusté le 17 Août 2005, puis re-dégusté le
03/ 03 / 2006
Ce millésime fut acclamé à sa sortie, souvenons nous du millésime 1987, très moyen, voire
médiocre. Ce millésime 1988, offrait aux vins, une trame très serrée, des tanins rugueux, pour des vins très prometteurs.
Aujourd’hui, ces vins arrivent pour la plupart à maturité, les tanins étant fondus. Mis à part le
château Haut Brion, dégusté très récemment, présentant encore une finale rugueuse.
L’opportunité me fut offerte de re-déguster ce vin, et je profite de cette occasion afin de
refaire un parallèle avec la dégustation de ce même vin, décrite 6 mois auparavant.
Dégustation
La robe est pourpre, présentant des nuances légérement tuilées, une belle
profondeur, les jambes sont fines et régulières.
Celle-ci n’a pas évolué depuis ces 6 derniers mois, elle reste fidèle à l’énonce décrit plus
haut.
Le nez est très plaisant, les arômes forment un bouquet complexe mêlé de
sous-bois, (humus, terre humide), relayé par des notes réglissées, et de tabac blond.
Le bouquet dénonce effectivement un signe d’évolution, ces notes sont elles aussi
évoluées. Le nez se montre épanoui.
L’attaque, en bouche est très élégante, ronde, les pointes de cuir, et de sous-bois, offrent au
vin, une belle palette de saveurs. La finale est longue, mettant en valeur des tanins bien présents, mais confortables. En rétro-olfaction, la minéralité reprend le dessus avec un arôme de mine
de crayon typique de ces grands vins.
La bouche traduit bien la maturité de ce vin, qui semble arrivé à son apogée. La minéralité,
et la suavité toute relative, élégante, se termine sur des tanins encore présents, sans pour autant se montrer dominateurs. Le millésime 1988, offre bie nsouvent une barrière tannique, typique du
millésime.
En somme, un très beau vin, arrivant à maturité, charismatique, et d’une belle rondeur.
ACCORDS METS / VINS
Ce vin réclame un mets raffiné, qui saura s’éclipser sur son passage. Si une
pointe d’insolence, ou d’originalité peut s’exercer, alors celui-ci gagnera en pertinence.
Les tanins, certes peu agressifs, mais bien présents appellent une viande rouge saignante, ou une
viande imprégnée de caractère, de saveurs, qui permettrait un échange plus incisif.
Nawal, de l’excellent site, « les casseroles de Nawal », propose des recettes originales, épicées
et recherchées, en harmonie avec la cuisine algéroise.
Cette fois, son
agneau aux petits pois en sauce, offre une merveilleuse alternative.
L’agneau, est mis en valeur, en compagnie de petits pois, qui sauront transmettre un certain
dynamisme au vin de Latour.
Lorsque les saveurs de l’agneau rencontrent les notes végétales, fraiches et terreuses des petits
pois, la conversation avec le vin devient plus instructive et conviviale.
Emmanuel DELMAS
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Baraou
Aller, j’attends encore un peu pour en ouvrir une.
lionel
très bien ton blog j’apprécieamitiélionel