La Bourgogne, le déclin ?
Quelques personnes, autour de moi, de mon entourage professionnel, se permettent, à tort ou à
raison d’émettre leur avis concernant un éventuel déclin de la qualité des vins de Bourgogne ? Qu’en pensez-vous ?
J’acquiesce quant à la qualité relativement moins bonne ces dernières années des
vins de Bourgogne. Autant le chardonnay, de par sa polyvalence arrive à sortir du lot, et rester en adéquation avec la qualité que l’on est en droit
d’attendre, autant le pinot noir…peut décevoir.
Pourtant, je connais tant de vignerons merveilleux et appliqués.
Je ne vais pas trop m’étaler sur ce qui a déjà été dit, mais je crois, qu’il faut malgré tout
remettre les choses, un petit peu à leur place.
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Le pinot noir, est un cépage, absolument magique. Les vins qui en sont issus, offrent une
architecture bien particulière, typiquement longs, fins, élégants, parfois concentrés, riches, et surtout à la finale longue, perçante, tendue et pointue.
Ce cépage se montre grandiose en différentes parties de la Côte d’Or, ou plus au sud parfois.
N’oublions pas que ces derniers étés n’ont pas épargné la région, que le bouleversement de la
donne économique viticole fait que les remises en questions sont présentes aujourd’hui.
L’effet est immédiat, comment proposer des vins approchables jeunes, bons, et de garde
?
Ces vins sont en pleine mutation, laissons leur le temps de se « trouver ».
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Néanmoins…Quelle autre région du globe peut se targuer d’offrir des pinots noirs
aussi aboutis que la Bourgogne ?
La Yarra Valley australienne ? pas encore à la hauteur…bien que des progrès furent fournis ces
derniers temps.
L’Orégon commence à pousser sérieusement, mais mis à part 2 ou 3 winemakers, rien
d’inquiétant.
Le Chili ? très bons pinots noirs, mais encore bien dénaturés par la technique, et le
climat.
Non, honnêtement, à part quelques irréductibles winemakers, je pense que
la Bourgogne peut dormir tranquille…pour le moment.
Mais, je garde confiance, ils auront le temps de retrouver leur aura.
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Quant au chardonnay, le combat sera bien plus rude à mener…sauf pour les grandioses meursault,
puligny, chassagne et grands crus inégalables…pour le moment.
Mais ne nous endormons pas sur nos lauriers, messieurs…mais ils ne feront pas cette
erreur…regardez, preuve en est, ils subissent leur mutation.
Quand je vous disais que j’étais confiant…;-)
Emmanuel DELMAS
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miss.agnes
Bonjour Emmanuel,Nouvelle blogueuse, mais ravie de trouver votre blog, qui est superbe, félicitations,quand aux sujets développés, merci ceux ci vont me conforter dans certaines dégustations, je ne suis que amateur, mais j’aime le bon vin et le bon champagne.Je tiens à rassurer LA BOURGOGNE n’a pas perdu de ses qualités et le vin y est excellent, je vis au centre de tous ces 1er crus, un vrai bonheur,une question Emmanuel,un Chassagne Montrachet (LAMY PILLOT 1999) avec quel met ?Bonne continuation Amitié blogueuse
Gwemaline...
Qu’il est bon de lire de lire la confirmation des sensations, chauvine? oui assurément.Je défends avec force et vigueur ce savoir faire et cette si belle région, ces tempéraments bourrus et authentiques qui transpire jusqu’à la lie, qui ont envi de donner au premier pèlerin qui passe.Toutefois, cher Emmanuel, avoir été un peu estourbie de constater la flambée des prix, et J’ai quelque soucis à faire voyager les Gevrey Chambertin et somme toute d’énorme difficultés à conserver dans , quand au Meursault je reviens avec plaisir les chercher en cave poussiéreuse à l’issu d’une dégustation conviviale avec le maître des lieux, avant de terminer chez Jacques Lameloise à Chagny, ou plus simplement au relais de la Diligence à Meursault, ou le Chevreuil tenu par un ancien camarade de route de Levernois.En parlant de vin peut être même surement vous êtes vous arrêtés à Beaune, dans quelques bonnes tables?Je pense au Caveau des Arches Chez Marc, table plaisante et correcte où on s’applique à satisfaire ses hôtes, « Les remparts » dont le Chef a murit entre autre sous la coupe de Marc Meneau, De Bernard Morillon dans le centre à un pas des Hôspices de Beaune là où vous pouvez venir assister à la vente aux enchères à la bougie , Chef talentueux à qui l’on ne peux reprocher que le temps qu’il prend à profiner ses mets d’une grande subtilité, je regrette un peu la Diva Martine toutefois j’avoue c’est aussi ici que Laurent Brard a muri, l’Hostellerie de Levernois un peu plus à l’écart, mais au cadre exceptionnel, ou un plat « au gourmandin » arrosé d’un vin au verre où plus modestement mais de façon si conviviale chez Thierry et Maryline une grillade au Pic Bœuf sur le périf face au caveau des Arches, je vous recommande vivement se vivier de restaurant aux multiple passions et talents vérifiables dans vos assiettes.Peut être avez vous assisté à un moins respectable Saint Vincent tournante.Un peu plus haut ce que les Côtes de Beaune ou de Nuits vous diront que cela n’est plus de la Bourgogne, non loin du Chablisien, je vous recommande les Côteaux mystérieux de Vézelay, où j’ai eu des surprises de taille guidée par de locaux j’ai savouré un vin blanc de Saint Père au caractère sacré, je vous encourage à explorer ces lieux reculés en vous arrêtant chez l’incontournable Marc Meneau qui offre deux établissements l’un plus accessible que l’autre.Ce n’est qu’une minuscule partie de la richesse Bourguignonne, car sites, gens, lieux et mets se fondent dans ce feu d’artifice de plaisir.
Youk
Bonjour,
Je me permets dd’inscrire un nouveau commentaire ici, car je ne sais pas si le 1er a été validé.
Site superbe. Très professionnel.
Je ne suis qu’amateur, mais je partage votre passion.
Je me suis permis d’ajouter votre sites aux liens de mon propre blog.
Cordialement
Youk
Mijo
Encore un cours très intéressant.
Je ne savais pas qu’il y avait des vignes en Orégon.
Réponse d’Emmanuel:
On trouve des vignes à travers le monde, l’Orégon de par son climat, plus frais que la Californie a les moyens de proposer des pinots noirs, interessants, mais vu les caprices de ce cépage, il va falloir qu’ils s’accrochent, mais, il me semble qu’aujourd’hui, ils soient les plus sérieux (tout en restant très relatif), concurrents de la Bourgogne.
Toutefois, la Suisse propose de très bons pinots noirs, notamment à Chamoson, petit village vinicole du Valais, Didier Joris, simon Mercier, et simon Maye, par exemple en propose de merveilleux…mais au prix des appellations communales de Bourgogne, et au compte-gouttes.
penglobe
allez un petit tour ici pour se donner du courage avant de partir travailler!
bonne nuit Emmanuel
Patrick
J’aurais plutôt tendance à penser qu’il n’y a jamais eu autant de jeunes vignerons (et moins jeunes), ainsi que quelques négociants, qui travaillent très bien en Bourgogne.
Il n’est que de voir la renaissance de Bouchard, ou la constance de Jadot. Et les Charlopin ou Amiot-Servelle pour ne citer qu’eux parmi les dizaines de très attentifs vignerons.
En revanche, le pinot noir ne supporte pas l’approximation, ils doivent être au top. Conclusion, c’est la région où le prix d’accès aux bons vins est le plus élevé.
Réponse d’Emmanuel:
En fait, ce qui a été souligné au départ, est bel et bien le prix proposé qui posait problème à l’origine.
C’est pourquoi, la question fut abordée. Je suis de ton avis, car, aujourd’hui, entre les Tollot Beaut, Dominique LAURENT, BOUCHARD (subliminal Montrachet), Ramonet, Coche Dury,et consorts, et j’en passe… la Bourgogne illumine la France de sa superbe.
Seulement, il faut être initié afin de pouvoir s’offrir ces vins, et…richissime ! Le pinot noir est si capricieux…masi je n’ai aucune crainte concernant la Bourgogne.