Foire aux vins: les pièges à éviter pour réussir vos Foires aux Vins. Voici un florilège de conseils pour vous aider à bien choisir vos vins
Foires aux Vins, pas mal de pièges se dresseront sur votre route…
Vous aimez le vin mais vous n’êtes pas un grand connaisseur. Vous appréciez profiter des Foires aux Vins pour remplir votre cave. Vous aimeriez pouvoir mieux choisir vos vins, sans les payer trop chers? Être certain que vous n’allez pas vous faire tromper? Cet article va vous aider à éviter les pièges que vous tendent les Foires aux Vins.
Après quelques précieux conseils avant vos achats, décortiqués plus en détail, ICI , il va falloir s’attarder sur une facette un peu moins glorieuses de ces foires aux vins: Ses pièges.Une fois sur place, ouvrez l’oeil, et prenez quelques précautions…
FOIRES AUX VINS: LES PIEGES A EVITER
Quand on n’y connait rien en vins, il est toujours difficile de rester lucide et de garder la tête froide. C’est pourquoi avec cet article, je vous donne des pistes de réflexion qui vont vous permettre de faire les bons choix, et surtout d’éviter les mauvaises surprises.
MES CONSEILS POUR RÉUSSIR VOS FOIRES AUX VINS
L‘idée était de revenir aux fondamentaux, faire reprendre conscience aux gens que le vin sincère et ‘juste’ est trop rarement proposé en Grande Distribution, que le vin, pour le néophyte réclamait un véritable conseil. Que le consommateur devait revenir à la source, auprès du vigneron ‘jardinier’, et retrouver le caviste de proximité, source de conseil, et d’écoute.
Sommaire de l’article:
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QUELS PIÈGES ÉVITER DANS LA FOIRE AUX VINS?
1ère tentation: Se laisser influencer
Les fameuses collerettes « Coup de coeur des sommeliers », « sélection des oenologues » ou de l’enseigne.
Non pas que je mette en doute les compétences des cavistes ou des sommeliers dépêchés en urgence, à cette occasion.Simplement, ces coups de coeur sont décernés bien souvent à des propriétés inconnues au bataillon. L’enseigne qui propose son coup de coeur a bien souvent ses intérêts à écouler les stocks de telle propriété. Je doute que les conseillers fassent du bénévolat.
En revanche, la crédibilité est plus justifiée s’agissant des guides du vin, tels Hachette, Bettane et Desseauve, ou des revues tels la Revue du Vin de France pour ne citer qu’eux.
La tentation de se fier aux prix…
« Ne l’oubliez jamais: En GD on n’achète pas un vin, mais un prix ! »
LES VINS MEDAILLÉS EN FOIRE AUX VINS
Les médailles apportent rarement une garantie. Les vins présentés sont loin d’être les plus remarquables des appellations, et proviennent souvent de grosses productions.
Evidemment il reste des exceptions, et rares sont les concours pointus, et sérieux. Celui du Concours Mondial de Bruxelles est à mes yeux le seul crédible. Pourquoi? Car seuls des professionnels de la dégustation sont habilités à y participer, les vins qui sortent offrent souvent un réel intérêt en terme de caractère, et de définition.
Des vins souvent plus justes, sincères, qui ont la gueule du lieu dont ils sont issus. Au contraire des concours plus connus, qui eux ne parviennent pas à attirer les professionnels. Leurs jurys font la part belle à des néophytes, novices, ou au mieux des passionnés.
Vous trouverez ici un article complet sur les ‘vins médaillés’ !
Eviter les traquenards lors des foires aux vins n’est pas chose aisée…la Grande Distribution sait instiller le doute dans l’esprit du consommateur. Soyez très vigilants, et surtout, préparez bien vos Foires aux Vins, si vous ne souhaitez pas en sortir grandement déçu…
Les vins qui sortent du lot sont souvent consensuels, parfois très expressifs (trop), et pas mal de vins présentant des défauts rédhibitoires parviennent à être récompensés (par exemple des vins phénolés, ou brettés).
La médaille n’a que peu de valeur
Au final, ressortent des vins au mieux consensuels, ou sans intérêt. Plus rarement des vins dignes d’intérêt. Le consommateur a tendance à se diriger vers les médailles dans la mesure où celles-ci semble le rassurer. Mauvais choix…
Médailles, sélection des sommeliers, coups de coeur et autres mentions sur les étiquettes sont rarement crédibles. Ne leur apportez aucun gage de qualité, sortez donc des sentiers battus et rebattus…les rares ‘affaires’ se révèlent souvent discrètes…elles se méritent, car elles sont rares.
FOIRES AUX VINS: ATTENTION AUX PRIX TROP BAS
Ces vins sont comme par hasard, issus d’appellations méconnues. Ce sont les petits prix, à moins de 5 euros. Méfiance, ce ne sont que très rarement de bonnes affaires. Souvent vins de négociants, ou vins de marques, ils ont des stocks à écouler.
Ne vous y trompez pas, les marges les plus fortes sont établies sur ces vins peu fiables, achetés à très bas prix.Et, comme par le plus pur des hasards, ils sont accompagnés d’une jolie collerette « coup de coeur ».
MAIS AUSSI AUX PRIX TROP ÉLEVÉS
Les très grands vins, tels Petrus, Yquem, la Turque, Margaux, Latour, Ausone, Rayas, et tant d’autres n’ont certainement pas besoin de se retrouver aux étalages des foires aux vins. Cela nuirait presque à leur image de vins élitistes.
Les enseignes aiment à les proposer afin de revaloriser leur offre. Pour le plaisir, et pour la gloire. Car, ne rêvez pas, vous ne ferez certainement pas de bonnes affaires avec ces vins.
Pourquoi trouve t’on de grands vins à prix d’appel?
Simplement, ils se vendent à prix d’or, à travers le monde. Vins spéculatifs ils font partie d’une élite. Ils n’ont pas de stock à écouler, de plus ils sont en partie préemptés par le négoce.
Ainsi, leur prix correspond à leur prix normal de vente. Aucune affaire à attendre de ce côté là.
QUELS CONSEILS ALORS, POUR RÉUSSIR SES FOIRES AUX VINS?
Viser le milieu de gamme : c’est ici qu’existent les éventuelles « affaires ». Sur Bordeaux, les crus bourgeois, ainsi que certains autres grands crus classés moins fameux restent des valeurs « presque » sûres, bien que souvent dénuées de caractère. Ou encore, trop consensuels, à un niveau de prix qui reste assez élevé.
Orientez vous en priorité sur des millésimes très jeunes. Vous aurez davantage de garantie sur la qualité de conservation, que de millésimes anciens, dont on ne sait ni comment ni combien de temps ils ont été entreposés.
Acquérir de vieux millésimes en Grande Distribution est un trop grand risque à prendre…les conditions de conservation ne se prêtent pas à la garde des vins dans ces entrepôts. Même si des progrès furent réalisés ces dernières années, restez plutôt sur les derniers millésimes. Les risques seront moins élevés.
MILLESIMES DE 2001 A 2005
– Les 2001 étonnent par leur tenue, et leur potentiel. Elégant millésime, avec de belles assises, il se boit à merveille en ce moment.
– Le 2002 reste un millésime pauvre. Mais, quelques surprises, pour ce millésime qui s’ouvre, et offre quelques contours séduisants. Peut être bu, aujourd’hui, sans problème. Prix serrés, quelques surprises à surveiller de près, tout de même.
Ces 2 millésimes suivirent le millésime fou du passage de l’an 2000, surcôté. Des vins qui commencent à s’ouvrir, tout juste pour les meilleurs grands crus classés.
– Oubliez le caniculaire 2003. Préférez lui le 2004, bien plus juste, retraçant bien le message du sol, mais un millésime de connaisseur pouvant paraitre plus austère. Mais prometteur. A attendre encore un petit peu…
– Fort intéressant 2005, malgré parfois quelques lourdeurs finales, pour les propriétés qui ont vu là, l’ opportunité de surjouer. Résultat, parfois, des vins frisant la surmaturité. Malgré tout, dans l’ensemble, un millésime sublime, riche, charnu, étoffé. A garder au moins 3 ans pour les appellations génériques, 5 à 10 ans pour les appellations sous-régionales, et plus de 10 ans pour les grands crus classés.
MILLÉSIMES DE 2005 À 2010
– Le millésime 2006 reste à surveiller, encore bien juvénile, il offrira des tarifs qui pourraient se révéler intéressants. Si j’étais vous, je prendrai le temps de les laisser évoluer pour les meilleurs, les génériques se dégustent à merveille.
– Le millésime 2007 décrié par les « journalistes ». Il s’avère bien plus séduisant que prévu. Fin, souvent tendu, certes il peut manquer de chair. Il se révèle moins flatteur et gourmand que le 2008. Seuls les vrais bons vignerons sortent du lot. Malheureusement, vous aurez du mal à les trouver dans les Foires aux Vins.
-Le 2008, plus immédiat et flatteur repose sur un beau fruit, plus de volume et à mon sens moins de finesse. Millésime facile pour vins confortables.
– Le 2009 offre une belle homogénéité dans la qualité. Le Beaujolais a sorti des vins absolument beaux, et remarquables pour les meilleurs. A Bordeaux, ce millésime fait partie des tout grands, surtout chez les vignerons travaillant très sainement aux vignes. Riches, suaves, parfois un peu trop concentrés…La Bourgogne propose des vins rouges eux aussi sublimes surtout chez les vignerons très attentionnés à la vigne, notamment en Juillet. Ceux capables de vendanger avec un tri sévère. Là les vins sont splendides pour les pinots noirs.
– Le millésime 2010 me semble encore davantage réussi, maîtrisé dans ses équilibres, révélant des finales davantage portées par la fraîcheur. Grand millésime, aussi bien en Bordeaux, que pour les vins de Bourgogne blanc et partout ailleurs.
MILLÉSIMES DE 2011 À 2014
– Le millésime 2011 fut compliqué à gérer pour les vignerons. Un printemps estival, un été très moyen, des conditions difficiles qui ont malgré tout permis, paradoxalement aux terroirs ‘froids’ d’avoir de belles maturités, chez les vignerons qui auront fait le travail de tris, tout au long de l’été. Les terroirs chauds ont eu plus de mal, néanmoins là encore, les vignerons sérieux, appliqués ont réussi à rentrer de beaux jus. Un millésime atypique, mais charmeur…
– Le millésime 2012 offrira certes un peu plus de structure par rapport au 2011, mais là encore, une certaine hétérogénéité. Par endroits le merlot est parvenu à une belle maturité. Les vignerons les plus précautionneux sortiront du lot, le travail de tri fut nécessaire. Pas un millésime de grande garde, mais il apportera l’avantage de pouvoir se révéler assez facile et lisible dans les années à venir.
– Le millésime 2013 reste compliqué, des maturités souvent délicates à atteindre, en font des vins approchables après quelques années de garde, les ossatures ne sont pas toujours généreuses.
– Le millésime 2014 offre une certaine hétérogénéité, mais quelques vins se révèlent jolis, plus denses que le millésime précédent, il va falloir bien chercher les quelques pépites.
MILLÉSIMES DE 2015 À 2017
– Le millésime 2015 s’offre plus généreux, complet, et surtout plus homogène. Voici sans doute possible un millésime à encaver, même si sur certaines appellations la tentation sera grande de les boire jeunes, sur leur fruit. Très joli millésime, celui qu’il faudra sans doute privilégier, dans la mesure du possible.
– Quant au 2016, de très belles promesses à tenir, mais il est un peu trop tôt pour se prononcer…mais quelque chose me dit que ce sera un millésime dans la lignée du remarquable 2010…
– 2017 est un millésimé réussi dans l’ensemble, parfois brillantissime chez les vignerons parmi les plus sérieux. Une belle triptyque 2015 – 2016 et 2017, décidément!
FOIRES AUX VINS: ET LES AUTRES REGIONS ?
– Pour les Foires aux Vins, les autres régions viticoles tentent de se montrer tant bien que mal, mais les quantités s’en retrouvent bien souvent plus limitées. C’est pourquoi, il faut se montrer vif et fin connaisseur pour dénicher les perles rares. Les meilleurs vignerons, sont trop rarement présents, et lorsqu’ils le sont, les cuvées présentées, ne sont pas toujours à la hauteur de la qualité attendue.
– Pas mal de ces vignerons proposent des vins sous leur nom mais souvent, sous des noms de cuvées spécialement dédiées à la grande distribution. Au prix le plus juste. Il s’agit souvent de raisins achetés et non de sa production personnelle, ce qu’on peut appeler du négoce. L’avantage pour ces vignerons étant que cela leur apporte de la trésorerie, ce qui est une donnée non négligeable pour leur équilibre financier.
BORDEAUX DOMINE LARGEMENT LES FOIRES AUX VINS
– L’écueil dans lequel, ces domaines tentent d’éviter de tomber est justement de ne pas proposer des cuvées identiques. Afin de ne pas froisser, ou casser la logique de leur distribution auprès, notamment des professionnels, agents commerciaux, cavistes et autres fournisseurs.
Il est donc essentiel de bien comprendre les intérêts et les objectifs des grandes enseignes lors des Foires aux Vins. Vendre ! Ils ont besoin de volume. C’est pourquoi il reste encore difficile de dénicher des domaines réputés pointus, du fait que celles-ci n’ont pas ou trop peu de volume à écouler.
Et ces vins, vous les retrouverez surtout chez les cavistes indépendants. Et si vous vous posez la question de savoir ce que valent vraiment les Foires aux Vins, voici la réponse!
Emmanuel Delmas
LES FOIRES AUX VINS 2020, QU’EN ATTENDRE? – Sommelier & Consultant en vins, Paris
Les foires aux vins 2020 débutent très prochainement. Que valent elles, cette année? La période très compliquée et instable que nous nous apprêtons à vivre, va rendre unique ces foires aux …
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L’invité(e) du Magazine du 04/09/2017
Chaque après-midi, Isabelle Moreau reçoit des invités dans #LeMagazine
Mon intervention sur le plateau de C’news le 04/09/2017
Foires aux vins : » Il faut décortiquer les catalogues «
Le sommelier Emmanuel Delmas livre ses conseils pour se retrouver dans la jungle des promotions proposées par les différents acteurs du marché. En tant que sommelier, vous arrive-t-il d’acheter …
Mes conseils pour Le Monde
FOIRES AUX VINS: CONSEILS – Emmanuel Delmas, Sommelier & Consultant en vins, Paris
Le meilleur conseil pour vos Foires aux Vins? Bien les préparer… C’est décidément une rengaine, à la rentrée succède les Foires aux Vins associées souvent à la Grande Distribution.Qui dit…
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Matthieu Bourgeon
Ne pas aller en GD tout simplement !
Emmanuel Delmas
Naturellement…c’est d’ailleurs le chemin que prennent les initiés au fur et à mesure qu’ils apprennent et progressent:
GD —> cavistes et au domaine
Will Vass
Votre article peut être instructif et utile aux consommateurs, je le reconnais. Neanmoins je trouve un peu dommage cette vision stéréotypée des choix faits par la grande distribution. Certains de ses acteurs peuvent encore coller à votre description mais il est perturbant d’y associer l’intégralité des acteurs.
Constructivement 😉
Emmanuel Delmas
Disons que 90% des sélections de vins en GD correspondent à cela. Pour le reste, oui, on trouve des exceptions. Malheureusement, on remarquera que le consommateur lambda ne se rendra pas spécifiquement dans ces centres. Donc elles ne leur parlent pas. Uniquement aux initiés qui trouvent là une possibilité de trouver de jolis flacons à prix cohérents. Si vous voulez parler de Monoprix et Super U, j’en parle de manière très objective là encore sur les articles dédiés. Leurs sélections sont très bien faites, (que je trouve plus pointue que les Caves Nicolas, ce qui est loin d’être une référence, je vous l’accorde, Nicolas étant au vin ce que Paul est à la boulangerie). Donc leurs sélections sont assez qualitatives, mais nous ne sommes déjà plus vraiment sur la GD. davantage ici tournée vers un segment Premium car urbain. Les prix pratiqués étant naturellement plus élevés. Un initié remarque tout cela, et sait exactement combien coûte le vin. Malheureusement, quand on se rend en GD, la sélection de vins lors des FAV dans leur immense globalité reste médiocre. Il serait quand même temps, dans notre si beau pays, de cesser de vouloir raconter uniquement ce que les gens ont besoin d’entendre. Ça, c’est plus constructif en tous points ,-)
Will Wass
merci d’avoir affiné 😉 je suis d’accord, après pour les acteurs de la GD, certains ont un cahier des charges d’exigence qualitative tout de même mais n’oublions pas qu’ils ont aussi le devoir de ne pas être déceptif en évitant la rupture, ce qui sous entend un engagement de volumes et, à partir de ce moment là, les petites cuvées de vignerons si bonnes et interessante soient elles ne peuvent combler la demande. 👍🍾
Emmanuel Delmas
On est bien d’accord! La GD se doit et c’est là tout son talent que l’on ne peut certainement pas lui retirer; offrir aux consommateurs ce qu’ils réclament: des prix bas pour un qualité si possible cohérente. Et ça, c’est un exercice dans lequel elle excelle. On en a pour son argent. C’est important de le souligner. Quand j’écris qu’en GD le consommateur n’achète pas un produit, mais un prix, ce n’est nullement une insulte, mais une simple évidence. Qu’il faut rappeler. Chacun y voit son intérêt, et fait avec, d’ailleurs. En ville, et même à Vanves, où je vis, il n’est pas toujours facile de trouver de bons artisans commerçants. Mais quand on veut acheter de la qualité, on s’écarte de facto de la GD, sans la repousser pour tout. Mais attention à ne pas lui faire trop de place…
David Afonso
Très étonné de ce « classement des millésimes » qui manque singulièrement de nuances d’une région à une autre, gommant toute disparité réelle.
Très étonné également de votre avis sur le 2003, où à Bordeaux, des chateaux comme Fleur Cardinale, Haut Marbuzet, Kirwan ou encore Branaire Ducru ont réalisé d’excellents crus, qui aujourd’hui encore restent superbes.
Emmanuel Delmas
Bonjour David,
Votre réflexion est assez juste en effet, j’ai dégusté de très beaux 2003 récemment, notamment Las Cases. Mais malheureusement, malgré ces belles bouteilles, en grande distribution, je n’achèterai certainement pas ce millésime, à ce stade, du fait de conditions de stockage trop risquées, et aussi du fait d’une sélection de vins souvent médiocres.
Le 2003 en bordelais quand il fut géré par des vignerons et domaines pointilleux s’en sont assez remarquablement tirés. Pour des raisons logiques, d’exposition, de vignes agées et bien travaillées, et des élevages ajustés, pour les meilleurs. Mais dans l’ensemble, ça reste un millésime difficile. Il me fait penser à 2009 où les Bourgognes blancs furent boudés, à tort. Je constate à quel point chez les très bons vignerons, l’acidité sous-jacente se révèle maintenant assez fantastique. Mais malheureusement, nos ne retrouverons jamais en GD les vins de ces vignerons-là.
Nous sommes avec cet article, dans le contexte de Foires aux Vins en Grande Distribution…cet élément est central dans cet article.
Méderick Trémaud
merci pour la réponse.
Bah à part le gros chèque qu’ils se font quel peut être leur autre motivation.
Mais certains sont si implantés que je pense que leur réputation malheureusement n’est pas entamée.
Cela dit, au delà de la qualité des vins en tant que tel ne pensez vous pas que c’est le principe de soutenir la GD qui est contestable ? Je veux dire on peut pas d’un côté travailler pour des grands chefs étoilés, (être leur bras droit parfois) qui parlent sans cesse du petit commerce, de proximité, de qualité, de juste prix et être dans le même temps au service des hard discount.
Ne devraient ils pas être au côté des petits cavistes locaux, les aider dans la promotions de vignerons moins connus ?
Emmanuel Delmas
Médérick Trémaud Évidemment que cela devrait être leur travail! Seulement, il ne paie pas. Le travail qu’ils devraient faire, c’est moi qui le fait ! Mais ce travail ne me rapporte rien, car je ne vends pas de vin (pour le moment). Il profite donc à tous ceux qui le vendent, notamment les agents. Si il existait un gros lobby des vignerons indépendants, capable de lutter contre la GD, avec de gros moyens, alors ces sommeliers titrés rejoindraient leur rang. Il faut bien comprendre Médérick, que ces sommeliers sont inconnus du grand public. Ils n’existent pas en tant que prénom et nom (sauf peut être Philippe Faure Brac et Olivier Poussier), car ils sont totalement identifiés à leur titre, et s’identifient entièrement à leur titre. Or toute forme d’identification n’est que le fruit de l’ego. Qui est un enfermement total. Tous les sommeliers, sauf une extrême minorité sont là-dedans, comme tant de chefs. Un tel n’est pas reconnu par son nom mais en tant que sommelier de tel restaurant. C’est terrifiant. À partir de là, seul leur titre leur permet d’exister. Et ils font tout pour le valoriser…et c’est là que les problèmes arrivent, avec des partenariats indécents…
Méderick Trémaud
Que pensez vous des sommeliers de renom qui font la sélection pour le hard discount ?
Emmanuel Delmas
Que j’espère pour eux qu’ils encaissent chaque année un chèque à plus de 5 chiffres, voire 6 chiffres! Car leur image en prend un sacré coup! Aucun sommelier devrait cautionner des vins aussi médiocres…je ne parviens pas à comprendre comment ils peuvent accepter l’inacceptable…
Christophe Poirier
Super interessant ce dossier complet sur les foires aux vins
Guillaume57
Je pense qu’une médaille à Macon est une valeur sûre !
Emmanuel Delmas
Ou pas…,-)
pommeo
La Foire aux vins… Nous recevons dans notre boite aux lettres un catalogue qui va nous permettre de choisir nos vins avec une accroche alléchante, moins 10% à partir de 50 Euros d’achat..
Nous allons au magasin. le mercredi 13 septembre toute une allée est dévolue à cette Foire et de nombreux vins sont présentés.
Tous, je dis bien tous les vins que j’ai noté sur le catalogue ne sont pas sur les vins présentés. Mais « l’animateur caviste » me propose un vin similaire généralement un peu plus cher que celui du catalogue. et qui sont bien dans le même rayon de promotion.
En fin de compte je me retrouve à la caisse avec une somme de 194,3 euros.
De retour à la maison après avoir déballé et rangé ces vins et jeté les cartons, je m’aperçois que cette fameuse remise de 10% soit 19 € environ n’ apparaît pas sur le ticket.
Et voici la merveilleuse réponse que j’ai eu a ma réclamation sur place: Les vins que vous avez achetés, bien que dans le rayon spécial foire aux vins n’étant pas sur le catalogue, vous n’avez pas droit à la remise.
Si cette manière de faire et d’appâter faussement les clients n’est pas de l’arnaque et du « vol » comment appelez vous cela ???
Comment pourrais-je faire confiance à cette société?
Emmanuel Delmas
Aie aie aie…votre histoire en rappelle tant d’autres…et c’est bien pour cela que je prends bien le temps d’expliquer les raisons qui devraient pousser les gens à fuir la GD concernant une partie de ses consommations dont surtout le vin. En espérant que vos vins seront à la hauteur de leur prix. Et n’oubliez jamais…un vin pas bon est toujours trop cher…
David
J’avais même vu un signalement d’arnaque sur http://arnaques-internet.info l’année dernière d’un pseudo-sommelier qui se vantait de proposer des grands crus à prix casser… résultat des vins bas de gamme, certes au rabais !
Il faut se méfier, même dans le vin !
Le mot « foire » est parfois bien employé 🙂
David
Emmanuel Delmas
Ah oui? Ce serait bien de voir cela? Vous avez le nom du gars?
delavaud
bonjour,
comment expliquez vous certains bonds en prix d’une année sur l’autre carrefour pouilly fumé en 2016 passe de 7€ à 10€ !!!!
salutations
Emmanuel Delmas
Bonjour,
Plusieurs paramètres, le millésime et naturellement, la qualité du domaine, ou du vigneron.
Les p'tits seconds
Bonjour, merci pour votre travail, J’essaye moi aussi d’informer à mon humble niveau via Youtube;
Sans apprentissage de la dégustation point de salut !
Cordialement; Philippe.
Yves Barrière
Merci!
Les Passionnés du Vin
Bravo Emmanuel, un argumentaire bien ficelé, belle synthèse ! J’aurais juste insisté sur le fait qu’un vin chez un caviste sérieux est toujours moins cher qu’en GD (à qualité égale bien sûr)car le client a toujours l’impression de faire une mauvaise affaire chez le caviste et une excellente quand il achète un vin au même prix à 9,90€ par exemple en GD
Emmanuel Delmas
Eh oui, au consommateur de se responsabiliser un peu ! Sans cela, point de plaisir, ni d’émotion…juste doit il se rendre plus curieux…mais ce n’est pas donné à tout le monde, et je le déplore
Girardin
Bonjour Emmanuel,
je suis caviste en Basse-Normandie et je vous suis depuis 5 ans au niveau de votre blog et j’ai même acheté votre premier livre. je suis en formation « continue », à la découverte de nouvelles appellations (le Cerdon est effectivement très bon !). Des vignerons qui respectent leur travail …
Mais cette rentrée me fâche comme tous les ans avec les Foires aux vins. Et avec les articles qui en découlent comme dans le dernier Régal qui fait l’apologie des Foires en GS. Petit caviste qui propose des produits vrais toute l’année, on se retrouve face à un mur d’incompréhension : les prix (sauf que je sors un très bon champagne d’un manipulant récoltant au même prix … que Monoprix). Pas goûter le leur Nous passons nous pour des voleurs même si mon premier prix commence à 5 €. Avant que le client comprenne qui les vole, nous aurons disparus.
Emmanuel Delmas
Le client doit prendre ses responsabilités et notre travail est justement de les renseigner et de leur faire comprendre qu’ils doivent déserter les grandes enseignes au profit des cavistes…mais tant que seul comptera le prix, alors le consommateur ira chez le pousse-caddie…même pour le vin. Et c’est triste pour tout le monde…la GD profite à plein de la méconnaissance du consommateur pour le leurrer…
goux
Bonjour Emmanuel et bravo pour ce blog plein d’infos !
Je ne suis pas un spécialiste du vin mais je l’apprécie. j’achète mon vin sur Internet (ça vaut ce que ça vaut, je joue un peu à la roulette) et j’ai pris l’habitude d’acheter les 1 ou 2 étoiles du guide hachette. mon idée (elle vaut ce qu’elle vaut..) est qu’il est plus efficace de se fier à un recueil de spécialistes plutôt qu’ à des médailles…
pour moi un Bordeaux médaille d’or à Mâcon, me semble pas très crédible si loin de ses terres surtout s’il y avait que 2 ou 3 candidats présentant leur produit ce jour là…
globalement j’ai compris que vous encouragiez le choix des vins via les guides pour les non spécialistes comme moi.
En revanche, et j’en viens à ma question, j’ai lu sur une autre page du blog, qu’un Graves château de Landiras 2012 qui a 2 étoiles au guide Hachette vous laissait indifférent.
Est-ce parce que votre niveau d’expert vous pousse à encore mieux ? ou vais-je être vraiment déçu ? (44,49€ le carton de 6)
j’essaie de comprendre ou se situe mon curseur par rapport au votre… le facteur prix est un des critères important de mes choix et j’ai un peu le fonctionnement de votre ami et voisin… ;-))
merci !
Emmanuel Delmas
Bonjour !
Je pense être exigeant car j’intègre une dimension importante dans la dégustation, celle de la profondeur, ou du fond mais aussi l’énergie déployée par le vin, souvent d’ailleurs en fin de bouche. Un vin qui ne serait que ‘propre’ a peu de chance de me surprendre, donc il m’ennuie vite, même à un niveau de prix inférieur à 8€. Mais comme pas mal de pros, j’ai beaucoup de vins dégustés à mon actif, donc un référentiel très large qui me permet de comparer assez facilement les vins entre eux…,-)
WINE SYMPATHY
Bravo pour cet article qui en dit long sur les méthodes peu scrupuleuses de certaines enseignes de GD. Votre prochain article sur « le vrai vin » c’est pour quand?
Félicitation!
Emmanuel Delmas
Disons que le ‘vrai’ vin, on en parle sur tous les articles en fait ! Un peu moins forcément quand on parle des Foires aux Vins ,-)
Di' vin sud ouest
J’espère que vous parlez des foires aux vins de la GD, en tant qu’exposant sur les foires aux vins et non en GD, je trouve les conseils mal placé.
Emmanuel Delmas
Les Foires aux Vins dont je parle sont bien entendu celles de la GD. ,)
Château Loupiac Gaudiet
Je viens de visionner votre interview sur les foires aux vins. Bravo !!! Vous avez très bien résumé ce que bon nombre de viticulteurs pensent de ces foires. MERCI !
Quand vous venez à Bordeaux, faites une petite trentaine de km de plus pour venir nous rendre visite à Loupiac. ce sera avec un grand plaisir.
Werner
Bonjour à toutes et à tous 🙂
Merci pour vos conseils avisés et bravo pour ce beau blog, j’ai toujours grand plaisir à lire vos articles.
Certes la meilleure façon d’acheter du vin est de faire un tour direcement par les viticulteurs… Mon père se prenait le temps de faire ça, lors de nos vacances nous passions toujours plusieurs
jours à déguster des vins dans des caves, et rentrions le coffre plein de trouvailles 🙂
La belle époque…. Ce n’est plus toujours simple de trouver le temps, donc je fais maintenant mes achats sur internet. Je passe l’info car j’ai trouvé un site très sérieux à vous faire découvrir
c’est www.cuvelier-fauvarque.fr.
A bientôt pour votre prochain article, j’ai déjà hâte 🙂
Bonne journée à toutes et à tous !
Anne.
Emmanuel DELMAS
Merci Anne pour cette info ! J’irai voir cela !
cyrille
Bonsoir Emannuel,
je trouve cette vidéo très pédagogique et elle permet de contrebalancer les dithyrambes entendues dans la presse.
Toutefois, crois-tu que le consommateur Lambda sera prêt à aller à l’aveugle vers une appellation peu médiatique ou satellite. Je pense que ça n’est pas très rassurant pour lui.
Emmanuel DELMAS
Merci Cyrille,
Tu as bien raison de poser la question mais une fois encore, ce sera au consommateur de faire l’effort, le cas échéant tant pis pour lui…il a des cavistes pour l’aider si besoin. On n’a rien
sans rien 😉
Mandataire auto
J’ai ouï-dire que l’année 2011 serait un excellent millésime suite au printemps chaud que nous avons eu. Un chiffre que l’on risque de retrouver dans beaucoup de caves 😉
Seimando Michel
Bonjour Emmanuel,
Je viens de participer aux Master Class chez Carrefour Montesson avec Jacques Chardat en vigneron guest star et Pascal Maurice. J’ai découvert le Yon Figeac 2005, 2006, 2009 et Terre blanque 2006
assez étonnants. Les connais-tu ?
Emmanuel DELMAS
Bonjour !
Yon Figeac, c’est plutot joliment fait. Terreblanque, je ne connais pas du tout en revanche…
Emmanuel DELMAS
En règle général les vins de Bordeaux doivent être attendus 10/12 ans pour les CB du Médoc, 20/25 ans pour les 1ers GCC…et Reignac reste eun vin bon, mais surtout
tristement bon.
Vente privée de vin
Merci pour ces conseils fort justes !! De toute façon le mieux est de se renseigner avant d’acheter, ça évite les mauvaises surprises !
Fabrice VinsurVin
Que chez les vigneronnes.
Fabrice VinsurVin
Moi, j’vais plus chez les vignerons.
Fabrice VinsurVin
@ Laurent : on peut trouver des bovins aux foires ovins…
alegna
si si!!!
Laurent Baraou
@Fabrice (au sujet des bovins/ovins) : surtout des Mouton (R) pour les boeufs !
Olivier Le Baron
Pourquoi vouloir éviter les pièges des FAV ? LE piège c’est la foire aux vins, non ? Si un consommateur veut s’acheter du vin pendant les FAV, le nez sur les étiquettes, un guide à la main, perdu
dans un amoncellement de cartons et de caisse de bois c’est qu’il le veut bien !!!
C’est comme ceux qui me disent « Ah moi, je ne bois que du Bordeaux ! » Tant pis. ils suivent des voies toutes tracées, faites pour eux, balisées au maximum et ca leur convient. Pas de
souci.
Denis Garret
Oui, ça y ressemble, 637000 Euros de vins vendus au Carrefour Auteuil mardi dernier, record des vente en gms national, pour les moutons!!La seule question , il y a pas de lynch bages? « tout est
parti en 15mn », et pourtant les prix sont élevés, pas de crise dans le xvième!humour..
Emmanuel DELMAS
Ah mon Denis, comme quoi la GD fait bien du gras en cette période ! 😉
laurent Baraou
Foires Ovins ! (pour les moutons)
Antoine Mantzner
Moi j’y crois en tout cas, et je m’occupe de tout ceux qui me font confiance. En tout cas merci pour ces encouragements, que je te réitère totallement, à nous tous, petit à petit, on peut faire
de grande chose !
Antoine Mantzner
Laurent, Emmanuel,
Il ne faut pas baisser les bras voyons, moi je suis aussi à l’écoute de mes clients (majorité 25-35 ans), pas des pros du tout, de simples amateurs, et je les amènent par paquet de 12 chez les
(bons, grands) vignerons pour déguster et acheter.
Ils sont particulièrement heureux à chaque fois et repartent toujours avec quelques (belles) quilles, voire quelques cartons.
Emmanuel DELMAS
Super !! Mais tous n ont pas ta demarche, car elle reclame passion, disponibilite et humilite…
Tant de qualites ne se trouvant pas a tous les coins de rue.
Laurent Baraou
Pour le plaisir allez chez le vigneron (l’agriculteur pour les autres produits issus de l’agriculture) ! Mais c’est coûteux en temps et financièrement (sans parler du bilan écologique du trajet
individuel de chaque consommateur).De plus il faut être accompagné par des passionnés (toute la famille n’a peut-être pas la même vision des loisirs) et il est
impossible de découvrir un grand nombre de producteurs par cette unique méthode (qui reste utile et agréable). Pour ces raisons (et bien d’autres), des cavistes, des fromagers, des vendeurs de
fruits et légumes, etc, travaillent toute l’année pour vous proposer ces beaux produits de l’agriculture « en bas de chez vous ».
Emmanuel DELMAS
Complètement d’accord, Laurent ! Encore faut-il avoir en bas de chez soi un bon professionnel animé par le feu de la passion et de l’écoute vis à vis du client. Pas
facile, facile…
Antoine Mantzner
Pour éviter les pièges, prenez la route, achetez chez le vigneron !
🙂
Emmanuel DELMAS
Seuls les pros et les passionnés vont chez le vigneron. Ceux qui vont aux Foires aux Vins ne vont pas chez les producteurs ni même les cavistes…c’est ainsi.
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